Brèche dans la sécurité du chancelier allemand

May 26, 2023
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Mercredi, un quinquagénaire a réussi à s'approcher d'Olaf Scholz pour lui serrer la main et le prendre dans ses bras sous les yeux du service de sécurité rapprochée.

Le chancelier allemand Olaf Scholz a tenté de relativiser vendredi une brèche survenue dans sa sécurité, qui a vu une personne s'approcher de lui et l'enlacer cette semaine sur une piste d'aéroport, un incident jugé inacceptable par sa ministre de l'Intérieur. «Que des gens me disent bonjour et me saluent, ce n'est pas quelque chose qui m'impressionne, c'est tout à fait normal et je n'ai pas ressenti cette situation comme dramatique», a commenté Olaf Scholz lors d'une conférence de presse à l'occasion d'une visite à Tallin en Estonie. «La police fait du bon travail, je me sens en sécurité», a-t-il tenté de rassurer.

Sa propre ministre de l'Intérieur, Nancy Faeser, s'est montrée moins diplomatique au sujet du travail de la police et de l'équipe de protection rapprochée du chancelier. «Un tel incident ne doit pas se produire», a-t-elle déclaré vendredi aux journalistes lors d'un déplacement. «Les personnes concernées vont à présent examiner très précisément ce qui s'est passé, quelles erreurs ont été commises, afin que cela ne se reproduise pas à l'avenir», a-t-elle ajouté.

Intrusion sous l'emprise de stupéfiants

Les faits remontent à mercredi soir sur une piste de l'aéroport de Francfort. Le chancelier revenait d'un événement organisé à la Banque centrale européenne et venait de pénétrer sur le tarmac avec son convoi gouvernemental. La police n'a pas vu qu'un homme a suivi le convoi sans autorisation et qu'il a lui aussi pénétré dans cette zone pour lui interdite.

Lorsque le chancelier est sorti de sa voiture, l'homme d'une cinquantaine d'année s'est approché de lui, lui a serré la main et l'a pris dans ses bras. Il a ensuite été interpellé par la sécurité et le parquet a ouvert une enquête. Selon le magazine Der Spiegel, l'intrus semble avoir été sous l'emprise de produits stupéfiants.

Source: Le Figaro