À Cannes, les montées de marches n’auraient pas été les mêmes sans ces deux-là

May 27, 2023
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CINÉMA - C’est un duo de l’ombre. Et pourtant, sans lui, les quotidiennes montées des marches de cette 76e édition du Festival de Cannes, qui se clôt ce samedi 27 mai, n’auraient sans doute pas la même saveur.

Pendant dix jours, Victor Dekyvère et Olivier Boucreux les ont commentées en direct pour TV Festival, programme diffusé sur les écrans de la Croisette, mais également sur YouTube, France.tv et en partie dans l’émission de Daphné Burki Culturebox. Le tout, au gré de chamailleries, commentaires gentiment moqueurs et blagues nulles (mais drôles), quand ils ne se coupaient pas la parole ou chantaient carrément La Carioca.

Ce qui n’a pas échappé à Bertrand Chameroy, comme celui-ci l’a épinglé dans sa chronique du lundi 22 mai pour C à vous, à revoir à partir de 6’ 31” ci-dessous :

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« Même les enfants vont au cinéma dès le plus jeune âge », entend-on l’un d’eux commenter à l’arrivée sur le tapis de d’un bébé dans les bras d’une invitée, lors de la projection du film de Wes Anderson Asteroid City. « Et en tenue de gala, c’est obligatoire », ajoute son accolyte. Ledit bébé portait un classique pyjama blanc, comme vous pouvez le voir ci-dessous à 17’ :

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« Dès qu’on a su qu’on allait présenter les tapis rouges ensemble, on s’est dit qu’on voulait mettre de l’humour et un peu de nous, un peu de queer », nous a expliqué Olivier Boucreux, qui a rencontré Victor Dekyvère sur des bancs de l’émission d’Arte 28 Minutes, où les deux hommes sont chroniqueurs.

« On aime le cinéma et on est cinéphile, mais on aime aussi le cinéma comme un art populaire qui parle à tout le monde et qui peut faire rire, ajoute à son tour Victor Dekyvère. Ce qu’on veut, c’est rendre ça vivant. »

« On ne se serait pas gênés »

Une perruche, un lampadaire, la Dame de pique… Leurs analyses des looks sont désobligeantes, mais très amusantes. Elles leur ont valu une petite tape sur les doigts à l’issue de la première montée des marches. « On nous laisse une grande liberté de ton, même si ça les a un peu surpris au début. On parle un peu plus et on est plus expansifs que nos prédécesseurs », précise l’un des commentateurs.

« La coiffure de Helen Mirren, on n’aurait pas pu le premier jour. Mais si elle était revenue après, on ne se serait pas gênés », ajoute l’autre. Avant de tempérer : « On se pose quand même la question de savoir si on ne va pas trop loin. Et en même temps, ces personnes arrivent dans de telles tenues extravagantes qui appellent au commentaire… »

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Attention, leur mission ne se résume pas à du simple « name dropping ». Ils doivent fournir davantage d’infos sur les célébrités et parler ciné. Une mission plus compliquée qu’il n’y paraît. Leur incertitude à plusieurs reprises autour des frères Kircher (Samuel et Paul), qui - oui - se ressemblent beaucoup, peut en témoigner.

« On nous donne en amont un trombinoscope des gens qui doivent passer. On prépare des fiches, mais il y en a toujours qui arrivent par surprise, comme ça a été le cas avec Dua Lipa au bras de Romain Gavras. On ne peut pas tout prévoir. On commente un peu à la manière de l’Eurovision », ironise Olivier Boucreux.

Isabelle Huppert ou Christine and the Queens

Le pire, c’est quand il n’y a personne sur les marches. Il faut meubler. Et pour ça, ils ont mis en place un astucieux jeu de rôles : des quiz à toutes les sauces. L’un d’eux portait sur le vomi au cinéma, un autre sur les toilettes dans les films… « C’est drôle, mais jamais anodin », nous dit Victor Dekykèvre. Ils ont été pensés selon la thématique du film projeté ou les thèmes chers au cœur des cinéastes qui défilent.

Celui qui dit s’entraîner depuis l’âge de 5 ans à commenter la montée des marches est aux anges. Deux choses l’ont marqué : la grande messe des people venus assister au dernier Scorsese, Killers of the Flower Moon, et le look d’Isabelle Huppert. « Je sais qu’on n’a pas le droit Olivier, mais là elle me fait un peu penser à Christine & the Queen », l’a-t-on entendu dire à l’arrivée de l’actrice coiffée d’un simili-mulet, lunettes noires sur le nez et maxi-épaulettes.

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Son confrère, lui, a adoré « l’idée que Jennifer Lawrence vienne en robe de soirée en plein après-midi pour présenter un film sur les Afghanes, dont elle est la productrice ». Olivier Boucreux conclut : « Ça rejoint les paradoxes totalement assumés du festival. » À l’année prochaine ?

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Source: Le HuffPost