" Avec Art Rock, on a foutu un sacré bordel à Saint-Brieuc. On en est content "

May 27, 2023
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L’émotion a fini par déborder. Les larmes par perler au coin des yeux. Difficile de faire autrement à l’heure d’inaugurer officiellement, ce samedi 27 mai, l’édition 2023 d’Art Rock qui fête, cette année, ses 40 ans d’existence à Saint-Brieuc. Un festival qui a perdu, cette année, Jean-Michel Boinet, fondateur et directeur historique d’Art Rock.

« En 40 ans, il y a eu des centaines de concerts, de spectacles d’art de rue, de danse », rappelle Loïc Haffray, qui prend la parole pour la dernière fois comme président de Wild Rose, l’association organisatrice du festival, avant de laisser la présidence à Morgan Guyonvarch. « Tout ça c’est grâce à Jean-Michel. Wild Rose ne t’oubliera pas, n’oubliera pas ta patte de découvreur de talents. On a foutu un sacré bordel à Saint-Brieuc. On en est contents ».

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Transmission

Ce « bordel », 40 ans après, est devenu une part de l’identité de Saint-Brieuc, comme le rappelle Hervé Guihard, le maire. « Tous ceux qui viennent à Saint-Brieuc faire la fête, notamment à Art Rock, en repartent avec un petit bout dans leur cœur ».

Il faut dire que le festival briochin a su marquer des générations, faisant fi des différences d’âges. « C’est vraiment un festival de la transmission », assure Hervé Guihard. Mickaël Cosson, le député, ne dit pas autre chose. « J’y suis venu pour la première fois à 17 ans. C’était il y a 30 ans. Hier, j’ai emmené mon fils de 17 ans pour la première fois. Et je suis sûr qu’il va y revenir de nombreuses années ».

Avant l’inauguration, Alice Boinet, la programmatrice d’Art Rock, a présenté l’exposition Metadeath, de Guillaume Marmin, visible au musée de Saint-Brieuc jusqu’au 4 juin. (Le Télégramme/Julien Molla)

« Merci »

Depuis 40 ans, Art Rock est finalement une aventure incroyable, un petit miracle sans cesse renouvelé. « La rose sauvage éclôt encore chaque année au printemps. Nous en sommes fiers », souffle Loïc Haffray au nom des « historiques » du festival. « Mais tout cela ne serait pas possible sans le soutien toujours réitéré des collectivités ».

Peinant à retenir ses larmes, Carol Meyer, la directrice d’Art Rock, a rendu hommage aux équipes techniques et aux 600 bénévoles qui permettent de donner vie au festival. (Le Télégramme/Julien Molla)

Sans la grande famille d’Art Rock, également. « Merci. Merci à l’équipe technique, à nos 600 bénévoles, à nos partenaires et mécènes », remercie Carol Meyer, la directrice du festival, qui peine elle aussi à retenir quelques larmes.

Source: Le Télégramme