IHU de Marseille : perquisition à l’institut anciennement dirigé par Didier Raoult
Ces derniers jours, on n’entend que son nom : Didier Raoult, mis en cause par 16 sociétés savantes, vent debout contre ses essais cliniques hors cadre juridique, est à nouveau dans la tourmente. Cette fois, hasard du calendrier ou non, selon nos informations, des perquisitions ont lieu ce mercredi à l’Institut hospitalo-universitaire de Marseille, qu’il a dirigé jusqu’en 2022, dans « le cadre de l’information judiciaire en cours ouverte l’an dernier », nous confirme le parquet de Marseille.
La décision fait suite à la publication l’an dernier d’un rapport des inspections des deux ministères (IGAS et IGESR) mettant au jour « des dysfonctionnements graves de l’IHU-MI concernant la qualité de ses activités de recherche et de soins ».
Elle intervient également trois jours après la publication, dans le Monde, d’une tribune demandant des sanctions contre un essai thérapeutique « sauvage » mené sur plus de 30 000 patients Covid soignés à l’hydroxychloroquine.
« Les garde-fous ont visiblement failli »
Mathieu Molimard, chef de service de pharmacologie médicale au CHU de Bordeaux, est l’un des initiateurs de ce texte. Il se réjouit de la perquisition survenue ce mercredi. « Si la tribune a contribué à faire prendre conscience aux autorités qu’il y avait un problème de fonctionnement, tant mieux. Mais si la tribune a accéléré l’agenda judiciaire, c’est malheureux qu’il faille passer par des textes signés par des sociétés savantes et soutenus par des milliers de médecins pour que l’autorité se mette en marche. Les garde-fous ont visiblement failli », argumente-t-il.
Source: Le Parisien