En visite en Chine, le patron de Tesla, Elon Musk, loue la "vitalité" du développement chinois
Elon Musk a quitté jeudi matin la Chine après une visite de plusieurs jours où il a été accueilli quasiment au même niveau qu'un dirigeant politique étranger. Avant son départ, le patron du constructeur américain de voitures électriques Tesla a notamment salué la "vitalité" du développement chinois et a dit avoir "totale confiance" dans ce marché crucial pour son activité.
Le PDG de Tesla, Elon Musk, et le ministre chinois des Affaires étrangères, Qin Gang, lors d'une réunion à Pékin, le 30 mai 2023.
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Des relations au beaux fixe entre Elon Musk et Pékin. Le patron du constructeur américain de voitures électriques Tesla a quitté la Chine, jeudi 1er juin, non sans avoir salué auparavant la "vitalité" du développement chinois.
Pour sa première visite en Chine en plus de trois ans, le milliardaire – également propriétaire du réseau social Twitter, inaccessible dans le pays asiatique – a été accueilli quasiment au même niveau qu'un dirigeant politique étranger, avec des rencontres avec plusieurs membres du gouvernement.
Reçu mardi par le ministre des Affaires étrangères, Qin Gang, il lui a confirmé le souhait de son groupe de "continuer à développer ses activités en Chine", selon la diplomatie chinoise.
Il a renchéri mercredi auprès du ministre du Commerce, Wang Wentao, avec qui il "a salué la vitalité et le potentiel de développement de la Chine", selon le ministère. Elon Musk a ajouté "avoir totale confiance dans le marché chinois" et s'est dit "désireux de continuer à approfondir une coopération mutuellement bénéfique", a-t-on indiqué de même source.
Plus tôt dans la journée, il avait rencontré le ministre de l'Industrie, Jin Zhuanglong. Les deux hommes "ont échangé leurs points de vue sur le développement des véhicules à énergie nouvelle et des véhicules connectés intelligents", précise le ministère dans un communiqué.
Méga-usine de batteries Tesla à Shanghai
Les ventes de voitures électriques et hybrides ont doublé en Chine en 2022 et représentent plus du quart des véhicules écoulés, un niveau jamais vu, selon la Fédération chinoise des constructeurs de voitures individuelles (CPCA). C'est désormais le premier marché au monde pour les véhicules électriques.
Le soutien du gouvernement via des subventions, couplé à un intérêt grandissant des consommateurs, a permis aux entreprises chinoises de dominer leur marché intérieur.
Alors que Tesla demeure le premier vendeur de voitures électriques dans le monde, la popularité des marques chinoises est en plein essor. Le constructeur chinois BYD, l'une des marques locales les plus en vue dans ce domaine, a vu son bénéfice net multiplié par cinq en 2022.
Celui de Tesla au premier trimestre a toutefois reculé sensiblement malgré une hausse importante de ses ventes, en raison d'une baisse de ses prix.
Le constructeur américain avait annoncé en avril qu'il implanterait une deuxième méga-usine de batteries à Shanghai. L'usine aura une capacité initiale de 10 000 batteries Megapack par an et devrait commencer à produire "au deuxième trimestre 2024", selon l'agence de presse Chine nouvelle. Le site deviendra la deuxième usine de Tesla à Shanghai après l'ouverture d'un vaste site d'assemblage, en 2019.
La Chine et les États-Unis "jumeaux inséparables"
La France a, pour sa part, inauguré mardi la première usine produisant sur son sol des batteries pour voitures électriques dans le nord du pays, étape clé vers une profonde métamorphose industrielle visant à rattraper le retard sur les constructeurs chinois.
Lors de sa rencontre avec Qin Gang mardi, Elon Musk s'est dit opposé à tout "découplage" économique entre la Chine et les États-Unis, selon la diplomatie chinoise. "Les intérêts des États-Unis et de la Chine sont étroitement liés, comme des jumeaux inséparables l'un de l'autre", a-t-il déclaré selon la même source.
Même tonalité mercredi lors de son échange avec le ministre du Commerce : "Les relations entre la Chine et les États-Unis ne sont pas un jeu à somme nulle", lui a-t-il dit, selon le ministère, avant de "remercier la Chine pour son soutien et ses garanties données à l'usine de Tesla à Shanghai lors de la pandémie de Covid-19".
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Les relations économiques fortes entre Elon Musk et la Chine interrogent à Washington, où le président Joe Biden a estimé en novembre que ses liens avec des pays étrangers "méritent d'être examinés". Elon Musk a aussi suscité la polémique en suggérant que l'île de Taïwan, revendiquée par Pékin, devrait faire partie de la Chine.
Les visites de cadres internationaux qui favorisent une "meilleure compréhension de la Chine" et "une coopération entraînant des bénéfices mutuels" sont les bienvenues, a de son côté estimé mardi Mao Ning, une porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.
Avec AFP
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Source: FRANCE 24