Meurthe-et-Moselle : un maire roué de coups après être intervenu pour une bagarre dans une salle communale

June 04, 2023
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Il admet avoir eu « la peur de sa vie ». Le maire d’un tout petit village de Meurthe-et-Moselle, Magnières, moins de 300 habitants, a connu une terrible agression dans la nuit de samedi à dimanche. Il vient de porter plainte et plusieurs personnes ont été interpellées, comme l’annoncent nos confrères de l’Est Républicain.

Tout commence au beau milieu de la nuit, quand, vers 2h30 du matin, l’élu décide de se rendre dans la salle communale pour intervenir alors qu’une bagarre lui a été signalée. Elle est louée par des jeunes d’une autre commune, qui y célèbrent un anniversaire. L’élu, qui vit tout proche, décide de s’y rendre avec des amis.

Le ton monte rapidement et il est giflé avant d’être pourchassé par les occupants. Il est finalement mis au sol et roué de coups par sept ou huit personnes, explique le procureur de la République François Capin-Dulhoste. « Quand ils me courraient après, je me suis dit que ce n’était pas possible (…) Je ne pensais pas que quelque chose comme ça pouvait se passer dans nos petites communes », regrette-t-il au micro de France Bleu. Il souffre de multiples contusions.

Deux jeunes de 16 et 18 ans en garde à vue

S’il n’est pas question de renoncer à son mandat, le premier magistrat élu en 2020 reconnaît qu’il aurait besoin de temps pour se remettre de cette agression violente. Selon le parquet de Nancy, deux jeunes hommes de 16 et 18 ans ont été placés en garde à vue. Le second a été interpellé pour violences en réunion, outrage et menaces sur personne dépositaire de l’autorité publique. Le mineur, lui, était entendu pour menaces de mort et outrages sur les forces de l’ordre lors de son interpellation.

L’enquête devra tenter de déterminer quels sont les autres auteurs des coups et le degré d’implication de chacun dans ce passage à tabac. Cette agression intervient dans un contexte où les actes violents et menaces contre les élus sont de plus en plus nombreuses.

Source: Le Parisien