Temu. C’est quoi ce nouveau site chinois qui concurrence AliExpress, Wish et Shein ?
Après avoir tenté de contrer Amazon, les plateformes d’e-commerce chinoises se font la guerre entre elles. Face à AliExpress, Wish, ou Shein, un sérieux concurrent vient de faire son apparition : il s’agit de Temu (prononcer « ti-mou »).
Lancé en septembre 2022 aux États-Unis, le site est devenu le plus téléchargé de l’App Store américain, et figure désormais en tête des téléchargements mobiles en France depuis son arrivée dans l’Hexagone en avril. Or, si Temu cherche à se distinguer de ses adversaires qui ont mauvaise réputation, il suscite déjà son lot d’inquiétudes, rapporte Le Parisien .
Jusqu’à 90 % de réduction sur certains articles
Tout comme AliExpress ou Wish, Temu propose via son site et son application mobile une immense variété d’objets. Ils sont ici vendus jusqu’à 90 % de réduction, avec en plus des codes promos et des produits gratuits pour ceux qui feront la publicité de l’application sur les réseaux sociaux. Pour arriver à ces prix cassés, Temu connecte directement les fabricants aux consommateurs, en supprimant les intermédiaires, explique LSA Conso .
S’il s’agit là du même principe que celui utilisé par ses concurrents, Temu se distingue à la fois par son marketing très intensif, mais aussi par une politique client qui garantit le retour des produits jusqu’à quatre-vingt-dix jours après l’achat. « Cela indique qu’elle a confiance dans l’offre de ses marchands », a assuré le consultant indépendant Adrien Naeem à LSA Conso. Reste que selon le Time , la plateforme n’est pas exempte de critiques de la part de ses clients, qui se seraient plaints de commandes non livrées ou erronées, des frais cachés, d’importants délais de livraison, ou encore d’un mauvais service client.
Des inquiétudes concernant les données personnelles
De plus, dans les faits, Temu n’est rien d’autre que la version internationale du site d’e-commerce chinois très populaire Pinduoduo. Or, cet équivalent chinois a été supprimé des magasins d’applications Android et iOS au printemps en raison de versions contenant des logiciels malveillants. De plus, comme l’a noté CNBC , Pinduoduo demande l’accès aux données biométriques ou encore aux données réseaux.
De quoi s’interroger sur la protection des données des utilisateurs de Temu, alors que le gouverneur du Montana (États-Unis), a interdit depuis le 17 mai l’application sur tous les appareils de fonctionnaires, précise Le Parisien. En Europe, LSA Conso rappelle d’ailleurs que Temu devra se plier dès 2024 aux exigences du Digital Service Act (DSA), qui vise notamment à éliminer des marketplaces les produits dangereux ou contrefaits.
Source: Ouest-France