Royaume-Uni : le prince Harry dénonce le comportement "ignoble" de la presse à scandale britannique lors de son procès contre le "Daily Mirror"

June 06, 2023
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"Chaque article m'a fait souffrir", a-til déclaré à la barre, accusant le groupe MGN d'avoir utilisé des méthodes illicites pour recueillir des informations sur sa vie privée.

C'est l'une des batailles judiciaires initiées par le prince Harry. Le fils cadet du roi Charles III a dénoncé, mardi 6 juin, l'intrusion de la presse dans sa vie. Depuis le début de ce procès qui s'est ouvert à Londres le mois dernier, Harry accuse l'éditeur du Daily Mirror d'avoir eu recours à des procédés illicites pour recueillir des informations, y compris en piratant des messageries téléphoniques, entre 1996 et 2010. "Chaque article m'a fait souffrir", a déclaré le duc de Sussex, après avoir prêté serment sur la Bible en tant que témoin.

Le prince a décrit, d'une voix souvent hésitante, comment dans chaque palais, les journaux étaient toujours présents. "D'après mon expérience en tant que membre de la famille royale, chacun d'entre nous se voit attribuer un rôle spécifique par la presse tabloïd", a-t-il déclaré. Et le prince de lister : "Vous êtes soit le prince playboy, soit le raté (...) ou dans mon cas le tricheur, le buveur mineur, le toxicomane irresponsable et la liste est encore longue."

"En y repensant aujourd'hui, un tel comportement de leur part est tout à fait ignoble." Le prince Harry lors de son procès contre la presse people

"Combien de sang va encore tâcher leurs doigts avant que quelqu'un ne mette un terme à cette folie ?" a interrogé Harry, qui accuse la presse à scandale d'être responsable de la mort de sa mère Diana, pourchassée par des paparazzi à Paris en 1997.

Le "Daily Mirror" s'excuse mais...

En tout, 33 articles litigieux ont été retenus par le juge dans la procédure, sur 147 visés par Harry. L'avocat du prince Harry a affirmé que le groupe de presse a recouru aux services d'"au moins 30 détectives privés". Face à ces accusations, Andrew Green, l'avocat de Mirror Group Newspapers, propriétaire du Daily Mirror, a renouvelé les excuses "sans réserve" du groupe. Malgré tout, l'éditeur a réfuté certaines accusations du prince.

"Il n'existe tout simplement aucune preuve permettant de conclure que le duc de Sussex a été piraté." Andrew Green, avocat de Mirror Group Newspapers lors du procès

Ce témoignage du prince âgé de 38 ans marque la première apparition d'un membre de la famille royale à la barre depuis celle du futur Edouard VII en 1891 pour un procès en diffamation. Exilé en Californie avec son épouse Meghan, le fils cadet du roi Charles III, en froid avec le reste de la famille royale britannique, reproche aussi à la presse people ce qu'il qualifie de harcèlement envers Meghan et d'avoir une responsabilité dans les mauvaises relations qu'il entretient avec sa famille.

Source: franceinfo