Jean-Yves Le Drian nommé par Emmanuel Macron comme envoyé personnel pour le Liban

June 07, 2023
316 views

Le président français, Emmanuel Macron, a nommé son ancien ministre des affaires étrangères Jean-Yves Le Drian comme « envoyé personnel pour le Liban », afin de « faciliter » une solution « consensuelle et efficace » à la grave impasse politique que traverse le pays, a annoncé, mercredi 7 juin, l’Elysée.

Jean-Yves Le Drian, présenté comme un homme doté d’une solide expérience dans « la gestion de crises », « envisage de se rendre très rapidement au Liban », a ajouté un conseiller du chef de l’Etat.

Ancien ministre de la défense de François Hollande (2012-2017), avant de rejoindre Emmanuel Macron pour devenir son homme de confiance au Quai d’Orsay (2017-2022), M. Le Drian, 75 ans, avait pris du champ avec le monde politique depuis la dernière élection présidentielle.

« La situation reste difficile au Liban », avec la nécessité de « sortir à la fois de la crise politique et des difficultés économiques et financières », a estimé le conseiller du président, rappelant qu’Emmanuel Macron s’était personnellement « beaucoup engagé » sur ce dossier.

Permettre l’élection d’un président du Liban

Selon Paris, il faut d’urgence « réunir une forme de consensus » pour permettre l’élection d’un président du Liban, pays sans chef d’Etat depuis plus de sept mois en raison des blocages politiques dans ce système aux équilibres complexes. Et aussi accélérer la mise en œuvre des « réformes nécessaires ».

Le Parlement libanais est convoqué le 14 juin pour tenter à nouveau d’élire un président. Mais il est profondément divisé entre le camp du mouvement chiite pro-iranien Hezbollah, qui ne dispose pas de la majorité nécessaire pour imposer son candidat, l’ex-ministre Sleiman Frangié, et ses adversaires, notamment des partis chrétiens, également incapables jusqu’ici d’imposer le nom de Michel Moawad. Ce dernier a retiré sa candidature pour soutenir Jihad Azour, un haut responsable du Fonds monétaire international, qui n’est toutefois pas encore formellement candidat.

Lire aussi la chronique : Article réservé à nos abonnés Le retour du Liban sous l’emprise des Assad Ajouter à vos sélections Ajouter à vos sélections Pour ajouter l’article à vos sélections

identifiez-vous S’inscrire gratuitement

Se connecter Vous possédez déjà un compte ?

« Puisque le Parlement est convoqué, il faut que cette échéance soit utile », « il ne faut gâcher aucune occasion », a plaidé l’Elysée, relevant l’émergence de deux candidats, Sleiman Frangié et Jihad Azour. « Notre ligne reste la même », à savoir que la sortie de crise « nécessite davantage qu’un accord sur un nom », a ajouté la présidence française, qui affirme depuis des mois n’avoir aucun candidat pour la succession de Michel Aoun, dont le mandat présidentiel a expiré le 31 octobre.

Le Monde avec AFP

Source: Le Monde