"Il allait à contre-courant de toutes les thèses de santé publique": Didier Raoult, l’idole déchue
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ENQUÊTE - Une plainte déposée par l’Agence du médicament après une étude «sauvage» menée sur 30.000 patients à l’IHU de Marseille met son ancien patron en grave difficulté.
Pour la première fois, il a reculé. Didier Raoult a annoncé le 2 juin, quelques jours après l’Assistance publique-Hôpitaux de Marseille, que lui et ses coauteurs allaient rétracter une étude sur 30.000 patients publiée le 4 avril en preprint (sans relecture par les pairs). Celle-ci entendait réaffirmer l’efficacité de l’hydroxychloroquine contre le Covid-19, un peu plus de trois ans après les premières sorties tonitruantes du microbiologiste. Il a reculé… mais très partiellement. Sur l’hydroxychloroquine, associée ou non à d’autres produits, il reste droit dans ses bottes malgré un consensus scientifique désormais incontestable sur l’inefficacité du produit et ses risques de toxicité dans le Covid, en particulier associée à l’azithromycine.
L’ancien directeur de l’IHU Méditerranée Infection, à Marseille, ne regrette pas non plus ses affirmations du tout début de la pandémie, quand des résultats très préliminaires incitaient à tester la molécule, mais n’autorisaient pas à clamer son efficacité
Source: Le Figaro