Après l’échec de sa PPL, Liot ne déposera pas de motion de censure contre Élisabeth Borne
LUDOVIC MARIN / AFP LUDOVIC MARIN / AFP
POLITIQUE - La fin de la bataille parlementaire sur les retraites ? Ce vendredi 9 juin, le groupe Liot a annoncé qu’il ne déposera pas de motion de censure après l’échec de sa PPL voulant abroger la réforme des retraites. Ce qui réduit à néant l’espoir à gauche de revivre ce qui avait donné des sueurs froides à l’exécutif à la fin du mois de mars : une motion de censure transpartisane qui était passée tout près de faire tomber Élisabeth Borne.
« Nous estimons que les conditions de succès d’une telle motion ne sont pas réunies actuellement, notamment du fait de l’attitude d’une partie du groupe Les Républicains », justifie le groupe présidé par Bertrand Pancher dans un communiqué.
« En outre, nous ne souhaitons pas qu’un rejet d’une motion de censure puisse être instrumentalisé par le gouvernement et sa majorité relative comme un vote de rejet de notre proposition de loi », poursuit le groupe LIOT, précisant toutefois que ses membres sont tout à fait libres de voter celle déposée par la Nupes.
Le communiqué de #Liot 👇 https://t.co/INpw9RdUSW — Anne-Charlotte Dusseaulx (@AnneChDusseaulx) Voir le tweet
Cette décision n’est pas vraiment une surprise. Depuis quelques jours, des élus de Liot faisaient savoir qu’ils conditionneraient le dépôt d’une motion à la garantie de son aboutissement. « On y travaille, mais on ne le fera pas si on n’a pas de chances de succès », prévenait il y a quelques jours un membre du groupe interrogé par Le HuffPost.
Après l’échec de la PPL Liot ce jeudi, le porte-parole du groupe, Benjamin Saint-Huile, ne cachait pas son scepticisme à l’égard de celle déposée par la Nupes. « Ils sont tout à fait légitimes à le faire et dans le groupe, sans doute il y aura des collègues qui la voteront et d’autres pas (...) mais moi je ne crois pas que cette motion de censure aboutira à ce stade », a-t-il déclaré sur LCP. De quoi promettre à la 17e motion à laquelle fera face Élisabeth Borne une issue compliquée.
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Source: Le HuffPost