Pour ces deux frères, depuis 50 ans, Johnny Hallyday et Sylvie Vartan " font partie de la famille "

June 11, 2023
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« J’ai un problème, j’ai bien peur que je t’aime… » En 1973, Johnny Hallyday et Sylvie Vartan chantent leur premier duo sur disque. J’ai un problème se hisse rapidement en tête du hit-parade et scelle la légende de ce couple mythique. Aux Sables-d’Olonne (Vendée), Patrice et Alain Chêne ont le coup de foudre pour les deux artistes. Une histoire qui dure depuis 50 ans.

« Notre mère avait récupéré une caisse de disques »

C’est arrivé un peu par hasard. « Notre mère avait récupéré une caisse de disques. Dedans, il y avait du Johnny et du Sylvie, se souvient Patrice, alors âgé de 14 ans. À l’époque, on n’écoutait pas beaucoup de musique : à la maison, il n’y avait que de l’accordéon ! »

Alain, son cadet d’un an, se lance alors dans une collection des deux interprètes. « Ils avaient déjà 13 ans de carrière. Patrice m’a dit : si tu veux, je prends Johnny et tu prends Sylvie. »

Le pacte était scellé et leur passion n’a, depuis, pas pris une ride. « Dès que je me lève, j’écoute Sylvie. Je ne passe pas une journée sans mettre ses disques », assure Alain. Les deux frères, qui habitent à quelques centaines de mètres l’un de l’autre, ont chacun transformé leur maison en cabinet de curiosités à la gloire de leur idole.

Alain Chêne a près de 4 000 disques de Sylvie Vartan, dont une importante collection japonaise. | OUEST-FRANCE Voir en plein écran Alain Chêne a près de 4 000 disques de Sylvie Vartan, dont une importante collection japonaise. | OUEST-FRANCE

« J’ai entre 3 500 et 4 000 disques de Sylvie Vartan », estime Alain. Bien sûr, c’est un budget important : « Certains mois, ça peut monter jusqu’à 400 ou 500 €. » Alain continue d’ailleurs de travailler pour financer sa passion. Patrice y consacre un peu moins d’argent et de temps : « Depuis la mort de Johnny, les disques étrangers sont devenus inabordables. »

« Au Japon et en Italie, Johnny est vu comme le mari de Sylvie »

Ils ont aussi de nombreux objets de collection : une poupée à l’effigie de Sylvie Vartan, une boîte de chocolats ou encore un buste à l’effigie de Johnny Hallyday. Évidemment, « il y a beaucoup plus de merchandising derrière Johnny », reconnaît Patrice.

Chez Patrice Chêne, les étagères sont remplies de disques et d’objets de collection, comme cette boîte de chocolats à l’effigie de Johnny Hallyday. | OUEST-FRANCE Voir en plein écran Chez Patrice Chêne, les étagères sont remplies de disques et d’objets de collection, comme cette boîte de chocolats à l’effigie de Johnny Hallyday. | OUEST-FRANCE

Le rocker, qui aurait eu 80 ans le jeudi 15 juin 2023, continue de fasciner, près de six ans après sa mort. Sylvie Vartan n’a pas le même statut d’icône en France, mais « au Japon et en Italie, elle est très connue : c’est Johnny qui est vu comme le mari de Sylvie », assure Alain.

Et ce, même si les parents de David Hallyday se sont séparés après quinze ans de relation. Pour Alain et Patrice, ça ne fait rien : « Ils sont indissociables : quand on parle de Johnny, on parle de Sylvie. » Ils les appellent toujours par leur prénom, spontanément. « On a l’impression de les connaître. Ils font un peu partie de la famille. »

Le couple mythique formé par Johnny Hallyday et Sylvie Vartan faisait la une des magazines. | OUEST-FRANCE Voir en plein écran Le couple mythique formé par Johnny Hallyday et Sylvie Vartan faisait la une des magazines. | OUEST-FRANCE

Rencontrer son idole, « l’aboutissement d’un rêve »

Alain a rencontré son idole à plusieurs reprises. « La dernière fois, c’était en novembre. J’ai discuté une demi-heure avec elle, elle était très intéressée par ma collection de disques. C’est vraiment l’aboutissement d’un rêve », reconnaît le fan, ému.

Patrice, lui, n’a jamais eu l’occasion de rencontrer sa star, mais il en a des souvenirs inoubliables, dont son fameux concert au parc des Princes, en 1993. « Johnny a traversé toute la foule pour venir jusqu’à la scène. On était tout devant, c’était incroyable », raconte Patrice. Alain aussi était là, « pour voir Sylvie ».

« Quand Johnny est mort, c’est mon fils qui m’a prévenu »

Leur entourage s’est habitué à leur passion, et certains la partagent. « Quand Johnny est mort, c’est mon fils qui m’a prévenu, à 6 h du matin », explique Patrice.

Son épouse, elle, crée des collages avec des photos de Johnny. Est-elle une fan ? « Pas tant que ça, elle subit un peu », reconnaît Patrice en riant. Sa mère passe une tête pendant notre rencontre, afin de faire remarquer d’un air malicieux : « Tout ça, c’est un peu grâce à moi, quand même. » Une affaire de famille, on vous dit.

Source: Ouest-France