Coup de feu à Hennebont : huit établissements publics confinés pendant deux heures
Une détonation a été entendue, ce lundi 12 juin, dans le parc de Kerbihan, à Hennebont. Il était aux alentours de 13 h 50, lorsqu’un homme a été aperçu, par des témoins, en train de faire usage d’une arme à feu dans le parc, très fréquenté à ce moment-là. Ce sont des promeneurs qui ont donné l’alerte. En l’état actuel des investigations, rien ne permet de définir s’il s’agissait d’une arme réelle ou factice. Selon les premières constatations, confirmées par les policiers du commissariat de Lorient après l’audition de plusieurs témoins, l’individu aurait tiré « sans viser personne ». Aucune interpellation n’est, pour l’instant, intervenue.
À la suite de cette alerte, les enfants des écoles primaire et maternelle Pierre-et-Marie-Curie, ainsi que les résidents de l’Ehpad de la Colline situé derrière le parc ont été confinés. D’autres structures ont suivi. Au total, les occupants de six établissements scolaires, l’Ehpad ainsi que la piscine d’Hennebont ont été confinés. L’ensemble des moyens du commissariat de Lorient a été déployé. Le dispositif constitué des représentants de la Police nationale, et de la police municipale, a consisté à assurer la sécurité des enfants et de leurs parents, à l’heure de la sortie des classes, ainsi que la sécurité aux abords des garderies.
« Les enfants ont été confinés entre 15 h et 17 h, confirme Mathieu, papa d’un élève de l’école Pierre et Marie Curie. La directrice a fermé le portail et a dit aux enfants de rester dans leur classe en leur faisant croire que c’était un exercice. Ils sont tous sortis vers 17 h, classe par classe. »
La rumeur a couru qu’un forcené était entré dans une école et s’est répandue comme une traînée de poudre, dans les abords du parc. « J’ai voulu aller au parc de Kerbihan avec ma fille. J’ai vu pas mal de policiers dans la rue, avec des gilets par balle », témoigne Fanny, 38 ans, une habitante du quartier de Kérihouais. « Puis j’ai croisé une connaissance qui m’a dit que le parc était fermé. J’ai fait demi-tour et j’ai appris qu’un forcené était dans une école de la ville. J’ai eu peur sur le moment. J’ai forcément pensé à ce qu’il s’est passé à Annecy. »
Une rumeur démentie par la police et la maire d’Hennebont, Michèle Dollé : « Aucun forcené n’a tenté de s’introduire dans l’école ». Elle explique qu’il y a eu « une situation à risque dans le parc de Kerbihan » et qu’une procédure a été enclenchée par les autorités, dont le confinement de l’école. « Les élèves ont pu rentrer chez eux à 16 h 30 », a-t-elle ajouté.
Vers 18 h, ce lundi, les promeneurs avaient repris possession du parc, malgré le ruban rouge et blanc, fort peu dissuasif, qui en barrait l’accès, côté rue de la Libération. Une voiture de la Police nationale, sillonnait les rues autour des différents accès du parc.
Cinq témoins entendus
Lundi, en fin de journée, aucune interpellation n’avait été effectuée. Cinq témoins ont d’ores et déjà été entendus par la police. « Les investigations se poursuivent et tous les confinements ont été levés », précise le commissariat.
Source: Le Télégramme
