"Reine des influenceurs", la Varoise Magali Berdah doit plus de 500.000 euros au fisc
Victime de cyber-harcèlement sur les réseaux sociaux (en conflit avec le rappeur Booba, elle avait porté plainte le 20 mars contre Twitter pour "complicité de harcèlement moral aggravé"), la Tropézienne Magali Berdah, papesse des influenceuses et de "l'influence commerciale", devrait plus de 500.000 euros au fisc.
L’agente, ancienne candidate de téléréalité, est aujourd'hui dans le viseur de l’administration fiscale française. Son agence Shauna Events, aurait été condamnée, en mai 2022, à rembourser près de 542.000 euros au fisc. Une information confirmée par Le Parisien ce vendredi 28 avril.
Tout part, en 2019, du rachat d'une partie de Shauna Events, agence basée à Juan-Les-Pins, par Banijay, le géant de l’audiovisuel français, aux émissions de téléréalité vouées à faire émerger des batteries d'influenceurs. Cyril Hanouna en personne aurait mis la main à la poche.
L’administration fiscale demande alors à Magali Berdah de payer la somme de 1,2 million d'euros, issue de cette vente. Cette dernière règle alors 580.000 euros. Ce sont les 620.000 euros manquants qui font l'objet d'un litige. En mai 2022, le tribunal de Paris condamne ainsi Shauna Events à verser cette rondelette somme. Après avoir d'abord annoncé faire appel, Magali Berdah compte finalement s’acquitter de sa dette. Un échéancier a même été mis en place avec le fisc des Alpes-Maritimes.
"Quand j’ai démarré mon activité, je n’étais pas prête à faire face à une telle croissance", justifie-t-elle aujourd'hui auprès du Parisien. "Je n’étais pas très bien entourée, il y a eu certaines erreurs et j’ai dû changer d’expert-comptable."
Une enquête ouverte après le signalement du rappeur Booba
Une enquête a été ouverte, à l’automne dernier, pour "pratiques commerciales trompeuses" contre Shauna Events, après le signalement de Booba.
Le rappeur parisien accuse notamment Shauna Events de pratiquer le dropshipping, ces reventes à prix élevé de produits chinois de très mauvaise qualité, à des abonnés crédules.
Ces derniers mois, certains des influenceurs de l'agence se sont plaints de ne pas avoir été payés. "Magali Berdah n’a payé personne, ni les avocats, ni les experts qu’elle a mandatés, y compris dans le cyberharcèlement", dit ce vendredi un ex-collaborateur au Parisien.
"Elle fait face à un endettement monstrueux: elle doit des dizaines de milliers d’euros, même à ses propres salariés." Une autre ancienne collaboratrice se demande carrément comment sa boîte n'a pas encore fait faillite.
Source: Nice matin