Corrèze : les soignants d’un hôpital s’opposent à l’accueil d’un patient " cannibale "
Ils n’en veulent pas. Les soignants du service psychiatrique Henri Laborit, rattaché à l’hôpital de Brive (Corrèze), ont transmis un courrier à leur direction pour s’opposer à la possible arrivée d’un patient au passé criminel extrêmement lourd, selon une information de France 3 Régions confirmée par la presse locale.
Surnommé « le cannibale », ce patient a éventré un homme en pleine journée dans le centre-ville de Brive, en 1997. Condamné pour ce meurtre à 30 ans de réclusion criminelle, il a tué son codétenu en 2004, avant de lui manger la cervelle à la petite cuillère. Hospitalisé depuis plus de vingt ans dans une Unité pour malades difficiles (UMD), il s’en était pris physiquement à l’équipe soignante en 2019, rappelle France Bleu.
Ils menacent d’user de leur droit de retrait
Ainsi, les inquiétudes du service psychiatrique de l’hôpital de Brive paraissent sensées. « Notre expérience et notre expertise professionnelles (…) nous amènent à penser que nous avons la légitimité pour nous opposer au transfert dans notre service hospitalier d’un tel patient à la dangerosité potentielle évidente et avérée », écrit le personnel soignant à sa direction dans un courrier que France 3 a pu consulter.
Pour défendre leur point de vue, les soignants rappellent qu’ils ne constituent pas une unité de soins intensifs psychiatriques (USIP) mais un service de soins intensifs psychiatrie (SSIP). Ils considèrent donc ne pas disposer « des mêmes moyens humains, matériels et thérapeutiques ». Le personnel, faisant écho de l’incident survenu en 2019 dans une unité de soin entre le patient et des soignants, rappelle également que l’individu est de « taille imposante, avec une force musculaire très développée », ce qui ne rassure pas du tout les équipes en vue d’une éventuelle venue.
Source: Le Parisien