Visite de Macron à Marseille : à la Busserine, ça coince entre la Ville et la délégation présidentielle

June 17, 2023
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De la friture sur la ligne entre Emmanuel Macron et Benoît Payan ? Sur son site ce soir, Le Figaro fait état d’un incident survenu vendredi matin à la Busserine (14e), dans le cadre d’une reconnaissance en vue de la visite du Président de la République, du 26 au 28 juin, à Marseille. Et ce alors que le maire (DVG) de Marseille jugeait ce matin dans nos colonnes que "la démarche du Président est la bonne".

Selon nos confrères, "le préfet de région Christophe Mirmand, la préfète de police des Bouches-du-Rhône, Frédérique Camilleri, le préfet délégué à l’égalité des chances Laurent Carrié, ainsi que le chef de cabinet du président de la République Brice Blondel n’ont pas pu accéder au gymnase de la Busserine, où Emmanuel Macron prévoyait de se rendre". Selon Le Figaro, le gardien du lieu aurait "opportunément oublié les clés".

Selon nos informations, lorsque le groupe s’est présenté aux portes du gymnase municipal, le gardien a simplement expliqué qu’il n’avait pas l’autorisation de sa hiérarchie pour leur ouvrir. "Il n’y a pas d’histoire de clé, il n’a même pas cherché à baratiner", glisse un témoin de la scène. Ainsi, après avoir vérifié l’information auprès de ladite hiérarchie du gardien, la délégation composée d’une vingtaine de personnes a rebroussé chemin. "Aucun préfet n’a fait valoir sa qualité. Tout le monde a compris d’où ça venait et on a poursuivi la visite, sans insister", évacue un participant.

"Extrapolation"

Un couac administratif qui ressemble bien à un coup de pression. De source municipale, sans démentir l’incident, on rappelle qu’"il y a toujours des difficultés dans la préparation des voyages officiels. Mais là, on est dans l’extrapolation absolue". Une séquence qui, selon le quotidien national, aurait jeté un froid entre les deux hommes, au point qu’"Emmanuel Macron laisse planer le doute sur une rencontre avec Benoît Payan" à l’occasion de sa venue dans dix jours. Contacté par La Provence, le maire (DVG) de Marseille se refuse à tout commentaire.

La médiatisation de cet incident révèle toutefois les tensions latentes qui pèsent autour de la capitalisation politique du plan Marseille en grand. Secouée par le dernier sondage Ifop selon lequel 60% des Marseillais accordent leur confiance à Benoît Payan, une partie de la droite locale ex-LR passée dans le camp présidentiel - et déjà en campagne municipale - s’irrite que le maire de Marseille puisse en recueillir tous les lauriers.

Source: La Provence