Les étranges adieux à la Belgique d’Eden Hazard, ancienne icône des Diables rouges

June 18, 2023
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Eden Hazard, au stade Roi-Baudoin, à Bruxelles, le 17 juin 2023. KENZO TRIBOUILLARD / AFP

La « fête endiablée » promise par la fédération belge de football aux 42 000 supporteurs réunis dans le stade Roi-Baudouin pour assister aux adieux à son public d’Eden Hazard avait un petit goût amer, samedi 17 juin. Parce que l’équipe désormais entraînée par Domenico Tesdesco n’a réalisé qu’un match très moyen, soldé par un résultat nul (1-1) face à l’Autriche, dans le cadre des qualifications pour l’Euro 2024. Menés à la mi-temps après un but contre son camp du milieu défensif Orel Mangala à la 22e minute, les Diables rouges n’ont évité une défaite que grâce à un coup de patte de Romelu Lukaku, qui a inscrit, à la 61e minute, son 73e but pour la sélection belge.

Peu enthousiastes, les supporteurs ont, du coup, célébré timidement le tour de piste effectué lors de la pause par l’ancien capitaine Eden Hazard, l’homme aux 125 sélections et 33 buts, qui a annoncé la fin de sa carrière internationale après l’échec cuisant de l’équipe nationale lors du Mondial au Qatar, en décembre 2022.

Fêter pleinement ce champion, considéré par beaucoup comme le meilleur joueur belge de tous les temps, impliquait aussi de mettre un voile sur sa récente « libération » par le Real Madrid. Le club espagnol a mis fin au contrat d’Hazard alors que lui-même disait vouloir l’honorer jusqu’à son terme. A savoir 2024, avec quelque 16 millions d’euros nets supplémentaires à la clé. Quitte à végéter une année de plus sur le banc des réservistes.

Empêtré dans de vains dribbles

Lors de la saison 2022-2023, le joueur de 32 ans y a passé une bonne partie de son temps. Il n’a été titularisé que cinq fois par Carlo Ancelotti, environ 400 minutes. Comme d’autres, l’entraîneur italien s’était sans doute fait une opinion définitive sur l’état de forme de l’ancienne star de Lille et de Chelsea en le voyant évoluer lors du Mondial de 2022. Ombre de lui-même, empêtré dans de vains dribbles, Hazard était le moteur grippé d’une équipe qu’il avait pourtant portée jusqu’aux demi-finales (0-1 face à la France) en 2018, et, quatre ans plus tôt, en Russie, jusqu’aux quarts de finale (0-1 face à l’Argentine).

Des résultats qui firent naître, dans le royaume, un rêve de victoire un peu fou, qui s’est fracassé au Qatar : battus 2-0 par le Maroc après leur courte victoire face au Canada (1-0), les Diables rouges réalisèrent (sans Hazard pendant l’essentiel de la rencontre) leur meilleur match contre la Croatie, mais furent incapables de vaincre Luca Modric et ses compagnons. D’où une élimination au premier tour et un échec retentissant qui poussait l’ex-capitaine à annoncer son retrait au moment où l’entraîneur Roberto Martinez rendait son tablier.

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Source: Le Monde