Cultures détruites, maison endommagée et clocher à terre : les images des dégâts dans l'Allier après les orages
Lundi soir, "il pleuvait dans la maison. J'ai essayé de fermer les volets, mais en ouvrant la fenêtre je me suis pris une bourrasque. J'ai juste pu refermer la fenêtre. Les combles étaient pleins d'eau, on a un peu percé pour évacuer l'eau et éviter que le plafond ne tombe", relate Adonis Bourgnounesque propriétaire de deux appartements à Dompierre-sur-Besbre. Lundi soir il a appelé les pompiers et ils sont venus ce mardi matin.
Je ne pensais pas que les pompiers seraient déjà là. Moi ça m'arrange bien, parce que la pluie menace à nouveau. Si on est bâché, au moins on sera au sec.
Lundi, au plus fort de l'activité, les pompiers ont enregistré 86 interventions et 62 sapeurs-pompiers étaient déployés sur le terrain. Au centre d'appels, une autre salle a été mise en place afin de répondre à toutes les sollicitations.
Plus de 70 pompiers mobilisés pour venir en aide aux habitants de l'Est de l'Allier victime de l'orage de grêle
Ce mardi 20 au matin, les pompiers comptabilisaient encore 51 interventions et à 11 h 30, 23 étaient faites. Le but pour eux était d'avancer au plus vite, une nouvelle alerte orange ayant été déclenchée par la préfecture de l'Allier.
Les agriculteurs particulièrement touchés
Parmi les habitants, il y a aussi ceux qui n'ont pas sollicité les pompiers, comme de nombreux agriculteurs.
Le clocher d'une église de l'Allier à terre : "C'était impressionnant, la cloche est tombée et même le socle"
Gérald Bacconier était en vacances : "la seule semaine où on décide de partir, il se passe ça..." se désole l'agriculteur, président du syndicat des agriculteurs irriguants du Val d'Allier et du Bourbonnais.
Sur ses 240 hectares où il cultive du blé, du colza, du maïs de l'avoine et un peu d'orge, "tout est perdu". L'an dernier, le 21 juin 2022, on avait tout perdu et là c'est à nouveau la même chose. "Le maïs et le colza sont touchés à 100%. Les parcelles de blé sont un peu moins impactées. Je dirais que les dégâts représentent 60 à 80%. "
Les agriculteurs sonnés par la grêle dans l'Allier
Assuré pour la grêle, il avait encore renforcé son assurance cette année, mais il a perdu de l'argent. "On courait déjà après la trésorerie, mais là... Et puis on ne pourra pas honorer les contrats qu'on avait conclus, les expérimentations tombent à l'eau aussi. Et puis tout le travail depuis deux ans...", se lamente l'agriculteur qui se pose beaucoup de questions. "Est-ce qu'en 2024, les assureurs voudront encore se porter garants ? Est-ce qu'on va pouvoir faire face aux charges? Est-ce que les banques vont nous suivre? "
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Et il sait que dans le coin, il n'est pas le seul à être touché. Il est encore trop tôt pour dresser un bilan, mais des maraîchers ont également tout perdu et des bâtiments agricoles ont à nouveau étaient touchés.
Marie Collinet
Source: La Montagne
