De nombreux dégâts à Preuilly et dans les vignes, le récit d'une journée mouvementée à cause des orages qui ont frappé le Cher
« Une terre de désolation ». C’était, mardi 20 juin matin, la nouvelle appellation d’origine non contrôlée de Preuilly, un village entièrement haché et recraché par de puissantes mâchoires de vent et de grêle. L’expression, que l’on doit au maire Olivier Hochedel, portable collé à l’oreille, près de sa mairie dévastée, résumait parfaitement l’état de sidération des habitants et du bâti preuillois.
La dernière estimation faisait état de 95 % des habitations touchées. En plein épicentre d’un épisode exceptionnel, que certains nomment « orage supercellulaire », « l’école, la salle des fêtes et l’église, en plus de la mairie, sont en mauvais état. Le gîte de groupe et les annexes techniques de la commune ne sont pas mieux », se désole le maire. La guinguette qui venait de rouvrir, près du Cher, n’a pas échappé non plus aux coups de poing de l’orage.
Au silence habituel de ce village de cinq cents âmes succédaient, mardi, les longues plaintes mécaniques des tronçonneuses.
En amont, à Villeperdue, sur les terres de Sainte-Thorette, le toit en bac acier d’une longue grange s’est écrasé dans le jardin d’un habitant. Yanik, 14 ans, a vu, de sa chambre, « comme une brume », avant qu’un morceau de toit et des arbres ne tombent comme des châteaux de cartes. Une épaisse couche de feuilles et d’herbes pilées recouvrait les trottoirs. Une île, vue du pont, jadis hérissée de hauts arbres, avait été tondue à mi-hauteur.
Source: Le Berry Républicain