L’UE et les États-Unis sont d’accord : il faut démanteler Google

June 23, 2023
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L’UE a récemment envoyé une communication des griefs à Google, suggérant qu’une vente d’une partie de ses activités est nécessaire

Aux États-Unis, le Département de la Justice a déposé une plainte visant l’activité publicitaire de Google

Et les deux entités travaillent ensemble

Si les activités de Google sont diverses et variées, la principale source de revenus de la firme sont les publicités en ligne. Or, aujourd’hui, c’est justement cette activité publicitaire qui est dans le collimateur de l’Union Européenne, mais également le Département de la Justice, aux États-Unis. Généralement, Bruxelles et Washington ont des opinions différentes sur la façon dont les géants de la tech doivent être régulés. Mais en ce qui concerne Google et sa branche publicitaire, ceux-ci sont d’accord sur un point : il faut démanteler, ou forcer Google à vendre une partie de cette activité publicitaire.

Comme vous le savez peut-être déjà, la Commission européenne enquête sur l’activité publicitaire de Google. Et il y a une dizaine de jours, celle-ci a adressé une communication des griefs à la firme de Mountain View. A titre préliminaire, la Commission européenne “reproche à Google de favoriser ses propres services de technologies d’affichage publicitaire en ligne au détriment de prestataires de services de technologie publicitaire, d’annonceurs et d’éditeurs en ligne concurrents.”

Mais ce qui devrait inquiéter Google, c’est le fait que le régulateur estime que le seul moyen d’écarter ses préoccupations en matière de concurrence serait d’obliger la firme à vendre une partie de ses services. Bien entendu, il s’agit d’une procédure longue et les démantèlements de ce genre sont (très) rares. Cependant, dans le cadre de cette enquête l’UE s’appuie sur une collaboration avec les États-Unis.

L’UE et les États-Unis sont du même avis

En effet, la communication des griefs envoyée par la Commission européenne n’est pas sans rappeler une plainte déposée en janvier par le Département de la Justice et quelques États américains. Le procureur général Merrick B. Garland avait expliqué que cette plainte “allègue que Google a eu recours à des comportements anticoncurrentiels, d’exclusion et illégaux pour éliminer ou réduire considérablement toute menace à sa domination sur les technologies de la publicité numérique”.

Et selon les médias américains, comme l’Union Européenne, le Département de la Justice vise aussi un démantèlement de la firme de Mountain View. Cependant, comme en Europe, cela prendra du temps et peut ne pas aboutir. Comme l’explique Bloomberg, en 1990, le Département de la Justice a voulu forcer Microsoft à céder une partie de ses activités, mais cela n’a pas abouti. En tout cas, il y a quelques jours, Margrethe Vestager, la commissaire antitrust de l’Union européenne, a évoqué une collaboration “proche et fructueuse” avec Washington, dans le cadre de cette enquête.

Google se défend

Google a déjà réagi, suite à la communication des griefs de la Commission européenne. Dans un billet de blog, Dan Taylor, vice-président chez Google, affirme que cette communication des griefs “énonce des allégations qui ne sont pas nouvelles et concernent une partie restreinte de nos activités publicitaires. Il ne reconnaît pas à quel point la technologie publicitaire avancée aide les commerçants à atteindre les clients et à développer leurs activités, tout en réduisant les coûts et en élargissant les choix pour les consommateurs.”

“Nous sommes impatients de montrer comment nous avons activé des publicités numériques de meilleure qualité et plus efficaces qui ont contribué à financer un accès plus large au contenu et aux informations en ligne pour tous”, a-t-il également déclaré. Google assure par ailleurs que le marché extrêmement compétitif, citant l’existence de concurrents tels qu’Amazon, Microsoft et Meta, ainsi que les plus petites entreprises spécialisées comme Criteo.

Source: Presse-citron