"Je pourrai refaire du sport pratiquement comme avant", confie Wilfried Depuille victime d'un arrêt cardiaque aux Foulées de la cathédrale
Il avait été déjà rassurant sur sa page Facebook, ce dimanche 25 juin. Wilfried Depuille nous a redonné des nouvelles positives, ce lundi 26 juin, deux jours après son arrêt cardiaque aux Foulées de la cathédrale. Sans oublier de remercier les personnes qui lui ont sauvé la vie.
Foulées de la cathédrale : non, il n'y a pas eu de décès sur la course
Wilfried, comment allez-vous ?
Je vais très bien. C’est comme si j’allais aussi bien qu’avant l’accident de samedi. Je me sens pareil. Sauf que j’ai deux artères bouchées ! Je suis transféré demain [mardi] à Massy pour un pontage, certainement jeudi ou vendredi. Je ne suis pas inquiet par rapport à cette opération, je me dis que l'on sait faire. Et, je suis content parce que mon médecin m’a dit que, après la convalescence, je pourrai refaire du sport pratiquement comme avant. En attendant la suite, je ressasse un peu, j’essaie de me remémorer.
C’est comme si l'on avait coupé le contact. Je ne ressens même pas le choc de mon nez sur le bitume.
De quoi vous souvenez-vous ?
Je suis en train de courir, tout va très bien, je suis même dans un très bon temps, certainement aux alentours de 41 minutes. Je ne ressens aucun signe, aucune faiblesse. Puis, tout à coup, j’ai mon corps qui se met à pencher vers l’avant et je tombe. Sauf que je ne mets même pas les mains pour me retenir parce que c’est comme si l'on avait coupé le contact. Je ne ressens même pas le choc de mon nez sur le bitume. C’est black out complet.
La suite, c’est quand je me réveille une vingtaine de minutes plus tard grâce à l’intervention de nombreuses personnes que je tiens à remercier. Il fallait que ça arrive un jour et ce n’est pas arrivé au pire moment. La semaine dernière, avec ma femme, on a fait l’ascension du Mont-Blanc. Ça aurait pu arriver là-haut. Ou quand j’ai fait le marathon de Cahors, début mai.
Je comprends que ce qui m’est arrivé ait pu choquer et que les gens étaient inquiets
Quels contacts avez-vous eus avec vos sauveurs ?
J’ai envoyé des messages à certains, d’autres m’ont contacté par rapport à la publication que j’ai postée sur Facebook pour remercier les gens. Je ne pensais pas qu’elle allait prendre autant d’ampleur. Mais, je comprends que ce qui m’est arrivé ait pu choquer et que les gens étaient inquiets. Je suis tombé sur les bonnes personnes. Moi-même, je ne connais pas les gestes de premiers secours alors que je suis sportif depuis que je suis gamin. Ça pourrait être utile pour sauver un membre de ma famille, un coéquipier du foot à Ymonville... Quand je vais pouvoir, je vais remédier à ça ! Et, je tiens à ce que l'on mette ça en avant si ça permet de sauver des vies.
Par Franck Thébault
Source: L'Echo Républicain