Prêt-à-porter : deux nouvelles enseignes en difficulté
Les enseignes de prêt-à-porter Du Pareil Au Même et Sergent Major en difficulté
C'est une nouvelle qui secoue le landerneau de la mode pour enfants : Du Pareil Au Même (DPAM), figure incontournable du secteur, est actuellement en redressement judiciaire. Son homologue Sergent Major n'est pas en reste. Ainsi, il se retrouve sous la coupe d'une procédure de sauvegarde, un dispositif permettant à une entreprise en difficulté de se réorganiser pour éviter la faillite. Ces annonces sont l'expression claire de la crise économique qui s'abat sur le secteur du prêt-à-porter.
Ce vent contraire provient du Groupe Générale pour l'Enfant (GPE), qui regroupe ces deux enseignes. En revanche, l'autre marque du groupe, Natalys, ne subit pour le moment aucun soubresaut juridique. Au total, 2 500 emplois sont en jeu. Les répercussions des crises sociales, de la pandémie, de l'énergie et de l'inflation n'épargnent pas le secteur. Ainsi, les enseignes de prêt-à-porter en font les frais depuis plusieurs mois.
Des réajustements face à un avenir incertain
Sous l'effet combiné de ces crises, le chiffre d'affaires de GPE chute de 100 millions d'euros pendant la période de pandémie, atteignant péniblement 275 millions en 2022. Le coupable ? La fermeture des magasins durant la pandémie. Mais ce n'est pas tout : les coûts croissants des matières premières, des loyers et de l'électricité creusent le déficit.
Devant une telle situation, GPE prévoit des ajustements majeurs : fermeture ou vente d'une cinquantaine de magasins de prêt-à-porter Sergent Major et d'une centaine de DPAM. Mais l'entreprise n'est pas seulement sur la défensive. En effet, elle élabore également une stratégie de développement numérique. L'objectif ? Réaliser un quart de ses ventes en ligne d'ici à 2027. De plus, le groupe envisage une extension internationale sur de nouveaux marchés, notamment au Moyen-Orient, ainsi qu'un développement de son réseau d'affiliés en Europe.
Source: Économie Matin