Commissariats incendiés, commerces dévastés... La tension ne retombe pas après la mort de Nahel

June 30, 2023
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L'ESSENTIEL

• Bâtiments publics dégradés, magasins pillés, commissariats attaqués, véhicules incendiés... De nombreuses villes se réveillent avec les stigmates d'une nouvelle nuit de violences >> Notre article à lire ici

• Au moins 420 personnes ont été interpellées dans la nuit

• Le policier auteur du tir mortel a été mis en examen et placé en détention provisoire.

• Jeudi, une marche blanche a rassemblé plus de 6.000 personnes à Nanterre >> Notre reportage

11 heures | "Mais qu'est-ce que c'est que ce bordel ?!" : la colére du maire de Montargis, dont le centre-ville a été dévasté

Le centre-ville de Montargis, dans le Loiret, a vécu une nuit rythmée par les incendies, les destructions et les pillages. De nombreux commerces ont été cassés, des voitures brûlées et quatre immeubles ravagés par le feu. Ce matin, sur France Bleu, le maire de la ville, Benoît Digeon, a laissé éclaté sa colère : "Le bilan est terrible. Je n'ai jamais vu ça de ma vie. La ville est encore en feu (...) Les renforts sont arrivés beaucoup trop tard ! On avait 20 policiers nationaux à aligner contre 300 personnes. Mais qu'est-ce que c'est que ce bordel ?! Je suis désolé de parler comme ça. Mais on ne peut pas nous laisser comme ça. J'ai dit à la préfète de venir absolument sur place aujourd'hui. Et j'attends des réponses de la part de Gérald Darmanin."

10h50 | Des milliers d'incendies

Selon BFMTV, qui a pu consulter un document de la protection civile, 3.880 feux ont été allumés sur la voie publique, dans la nuit. 1.900 véhicules ont brûlé et 500 bâtiments publics ont été incendiés. 9.900 pompiers ont été sollicités durant les dernières 24 heures.

10h45 | 20 millions d'euros débloqués en Île-de-France

La région Île-de-France va débloquer 20 millions d'euros pour aider à réparer les bâtiments publics, annonce la présidente de la collectivité, Valérie Pécresse.

Elle a pris la parole sur Twitter, affirmant que "La Republique ne reculera pas !"

10h35 | Des réactions politiques en cascade

Si les ministres multiplient les déplacements sur les sites touchés par les violences urbaines, dénoncent les violences et appellent au calme, de nombreuses personnalités politiques s'expriment sur l'embrasement qu'est en train de connaître le pays.

Xavier Bertrand, président LR de la région Hauts-de-France, a écrit sur Twitter : "Tout mon soutien aux forces de l’ordre et de secours mobilisés cette nuit face aux émeutes. Merci à eux pour leur engagement et dévouement pour rétablir l’ordre républicain. Notre justice doit être des plus fermes avec les personnes interpellées ces deux dernières nuits."

Benoit Payan, le maire socialiste de Marseille, qui a suivi tout au long de la nuit les scènes de guérilla urbaine dans sa ville, appelle au calme et dénonce : "Les violences et dégâts causés cette nuit au centre-ville, aux commerces et à notre bibliothèque l’Alcazar, lieu de vie pour tous les Marseillais, sont inacceptables. Merci aux Marins-Pompiers, aux forces sécurité et aux agents publics mobilisés toute la nuit pour notre sécurité."

10h30 | Élisabeth Borne et Gérald Darmanin au commissariat d'Evry

La Première ministre Elisabeth Borne et le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin se rendent, ce matin, au commissariat d'Evry-Courcouronnes pour constater les dégâts et rencontrer les forces de l'ordre, a annoncé l'entourage de la cheffe du gouvernement.

10h20 | Nouvelle nuit de dégradations et de violences à Bourges

Difficile de trouver un arrêt de bus dont les vitres seraient encore intactes dans les quartiers de la Chancellerie et des Gibjoncs, à Bourges, ce vendredi matin. En travers de certaines rues, des restes fumants de poubelles brûlées bloquent encore le passage des voitures. Au centre commercial Cap Nord, les restes d'un camion incendié sur le parking. Le magasin Patàpain a été vandalisé, vers 1 h 30 du matin. Il ne reste plus aucune vitrine et la terrasse a été entièrement incendiée >> Notre reportage à lire ici

10h10 | Le communiqué cinglant du Syndicat de la magistrature

"Ce n'est pas à la justice d'éteindre la révolte" écrit, ce vendredi matin, dans un communiqué le Syndicat de la magistrature. "Ne nous y trompons pas. Cette rhétorique du 'respect du travail de la justice' servi ad nauseam par le gouvernement, le chef de l'État, certains syndicats de police et tous les détracteurs habituels de l'indépendance de la justice ne sert qu'un objectif : celui de ne pas regarder en face la question systémique que soulève, une fois encore, la mort d'un adolescent d'un quartier sous les balles de la police (...)".

Et le Syndicat de demander, notamment, l'abrogation de l'alinéa 4 de l'article L. 453-1 du code de sécurité intérieure qui "permet l'usage des armes en cas de refus d'obtempérer" après une "hausse terrifiante des morts et blessés par des tirs de policiers dans le cadre des contrôles routiers".

9h50 | Des commissariats pris pour cibles

À Pau, dans les Pyrénées-Atlantiques, un cocktail Molotov a été lancé sur un bureau de police. La préfecture précise dans un communiqué qu'il y a eu "des dégradations sans que le bâtiment ne soit complètement incendié".

À Poitiers, plusieurs postes ont été attaqués. La préfecture parle, dans un communiqué, de "dégradations sur trois bureaux de police, dont l’un est totalement incendié (Trois-cités), et les deux autres dégradés par des véhicules béliers incendiaires (Bel-Air et Couronneries)".

À Limoges, le commissariat de quartier de La Bastide a été incendié dans la soirée.

9h40 | La Première ministre dénonce des actes "insupportables et inexcusables"

Elisabeth Borne a réuni, ce vendredi matin, à Matignon plusieurs ministres pour faire le point après une troisième nuit d'émeutes, dénonçant dans un tweet des actes "insupportables et inexcusables". "Ce matin à Matignon avec les ministres pour faire le point sur les violences et exactions de la nuit. Les actes commis sont insupportables et inexcusables", a écrit la Première ministre, qui était entourée de quatre ministres : Gérald Darmanin (Intérieur), Eric Dupond-Moretti (Justice), Christophe Béchu (Transition écologique et territoires) et Olivier Klein (Logement et villes).

9h20 | L'avocat du policier mis en examen et incarcéré s'est exprimé, son client demande "pardon"

Me Laurent-Franck Lienard, l'avocat du policier mis en examen et placé en détention provisoire après le tir qui a entraîné la mort de Nahel, était invité sur BFMTV, jeudi soir. Il a expliqué que son client "est dévasté". "Il ne se lève pas le matin pour tuer des gens. Il n'a pas voulu tuer", a insisté Me Lienard, assurant que le policier demande "pardon à la famille".

9h15 | Les tramways et bus ne circuleront plus en Île-de-France à partir de 21 heures

Déjà mis en place jeudi soir, la mesure va être reconduite ce vendredi soir. Frédéric Péchenard, vice-président de la région Ile-de-France, invité sur FranceInfo a indiqué que "les tramways et les bus d'Ile-de-France s'arrêteront ce soir à 21 heures".

9h05 | Tirs de mortiers, mairies dégradées et violences urbaines en Eure-et-Loir

De nouvelles scènes de violences ont éclaté à Chartres, Mainvilliers et Lucé. Les locaux de la police municipale de Mainviliers et ceux de la mairie de Lucé ont été incendiés >> Notre article à lire ici

À Dreux et Vernouillet, la nuit a de nouveau été agitée. Ce matin, la rocade D928 entre Dreux et Vernouillet est fermée, dans les deux sens de circulation. La raison ? Trois poids lourds ont été incendiés vers 2 heures du matin >> Toutes les infos ici

9 heures | 249 policiers et gendarmes blessés

Quelque 249 policiers et gendarmes ont été blessés dans la nuit de jeudi à vendredi, a annoncé le ministère de l'Intérieur.

Au total, 40.000 forces de l'ordre avaient été mobilisées par les autorités sur tout le territoire, dont 5.000 à Paris. Aucun policier ou gendarme n'a été gravement blessé, a-t-on précisé de même source.

8h30 | "La nuit a été très difficile"

Invité sur FranceInter, Olivier Klein, ministre délégué à la Ville et au Logement, a souligné que "la nuit a été très difficile", "probablement" pire que la précédente "en nombre de bâtiments attaqués".

"Il y a de la colère, il faut l'entendre, la comprendre", a indiqué le ministre, rappelant que "la justice est en route".

8h15 | Un terminal de bus incendié

En région parisienne, les dégâts sont considérables dans plusieurs communes. Par exemple, une dizaine de véhicules ont brûlé au terminus de bus du Fort d’Aubervilliers, à Pantin.

Sur Twitter, la RATP explique que "cette nuit, dans un centre de remisage à Pantin, des bus RATP ont été pris pour cible par un groupe d’individus munis de cocktails molotov, provoquant d’importants dégâts avec l’incendie de 12 bus." Le ministre des Transports Clément Beaune a indiqué qu'il se rendait sur place ce matin, où un point presse est prévu.

8h10 |Affrontements à Clermont-Ferrand

Des nouvelles scènes de violences ont éclaté, dans la nuit de jeudi à vendredi, à Clermont-Ferrand. Des émeutiers se sont notamment rassemblés, dans la rue des Hauts de Chanturgue, dans le quartier de Croix-de-Neyrat, incendiant plusieurs voitures, des poubelles et balançant toutes sortes de projectiles. Dans le quartier Saint-Jacques, de nombreuses poubelles renversées ou calcinées jalonnaient les rues. Une voiture incendiée et couchée sur le flanc barrait aussi le passage, boulevard Claude-Bernard.

>> Notre article complet ici

8h06 | Nuit chaotique dans le Loiret

À Orléans, les heurts ont repris dès la tombée du jour, dans plusieurs quartiers de la ville et dans les communes alentour (l'article complet ici). Le centre-ville de Montargis a été ravagé et pillé par au moins 200 individus encagoulés. Les dégâts sont colossaux (c'est à lire en cliquant ici)

8h05 | Une crèche incendiée et un bureau de Poste attaqué dans l'Yonne

Trente-deux interventions des secours et forces de l'ordre ont eu lieu dans l'Yonne. Partout dans le département, à Sens, Auxerre, Joigny, Brienon-sur-Armançon, la tension est montée d'un cran par rapport à la veille. A Sens, vers 4 heures du matin, la crèche située avenue Pierre de Coubertin dans le quartier des Champs Plaisants était en feu. A Auxerre, quartier Rive-Droite, au moins une voiture a été brûlée, ainsi que plusieurs poubelles. Le bureau de poste a été saccagé.

>> L'article complet ici

8 heures | Plus de 600 interpellations

Gérald Darmanin a annoncé que 667 personnes avaient été interpellées dans la nuit de jeudi à vendredi en France après une nouvelle nuit de violences, marquée par des saccages, pillages et dégradations de biens publics. "Cette nuit, nos policiers, gendarmes et sapeurs-pompiers ont encore fait face, avec courage, à une rare violence. Conformément à mes instructions de fermeté, ils ont procédé à 667 interpellations", a tweeté le ministre de l'Intérieur.

7h45 |Cellule de crise

Emmanuel Macron, qui se trouve à Bruxelles ce matin, va présider une nouvelle cellule interministérielle de crise ce vendredi 30 juin en début d'après-midi.

7h30 | Nouvelle nuit de violences

La France a passé une nouvelle nuit dans le chaos des violences urbaines, la troisième de suite après la mort de Nahel, tué par un policier mis en examen et écroué depuis pour homicide volontaire. De Paris à Marseille, en passant par Lille, Clermont-Ferrand, ou encore Orléans, Grenoble ou Saint-Etienne... Des voitures ont brûlé, des commissariats et bâtiments publics ont été attaqués, des magasins pillés...

Bonjour à toutes et tous. Nous allons vous faire vivre, en direct, toute l'actualité liée au décès de Nahel et aux tensions qui en découlent.

Source: Le Berry Républicain