Tour de France 2023 | Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard "épaule contre épaule" dès le premier weekend ?

June 30, 2023
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A-t-on franchi un cap ? Avec leur volonté de muscler les entames de Tour de France et de réduire le plus possible les temps morts, Christian Prudhomme et Thierry Gouvenou ont dû se frotter les mains quand ils ont signé l'accord avec le Pays basque pour le Grand Départ du Tour 2023 . Comme en Bretagne il y a deux ans, ce n'est pas une mais bien deux étapes qui sont promises aux puncheurs et pourquoi pas aux grimpeurs. Une envie que l'organisateur assume.

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Même s'ils auraient pu aller encore plus loin avec les côtes du Pays basque, les traceurs ont déjà semé d'embûches la première étape autour de Bilbao samedi et la deuxième, dimanche, vers San Sebastian, prenant notamment la route du Jaizkibel, haut-lieu de la Clasica. Pourquoi un tel tracé si tôt ? "Parce qu'on veut avoir les favoris du Tour épaule contre épaule dès le premier weekend, répond Prudhomme. Là, on est sûr de les avoir. Les pentes de Vivero, de Pike, du Jaizkibel vont permettre aux meilleurs puncheurs du style Van der Poel mais aussi Pogacar et Vingegaard de se mesurer d'entrée. Il n'y aura pas de round d'observation."

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Un parcours urbain… et donc dangereux

Sur des routes empruntées habituellement par le Tour du Pays basque en avril, il ne faudra jamais s'endormir car le danger sera partout. "Ce n'est pas étroit mais pas large non plus. C'est très urbain, montant, descendant, beaucoup de virages, du bord de mer. Il y aura beaucoup de public aussi. Ce sera un départ très technique", juge Romain Sicard pour Eurosport en bon connaisseur de la région. Une description qui pourrait d'ailleurs rappeler le Grand Départ de Bretagne en 2021 quand de nombreux favoris, dont Primoz Roglic, avaient perdu tout espoir.

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Basque d'adoption, Samuel Sanchez est ambassadeur de l'étape de Bilbao samedi. Il la connaît donc sur le bout du doigt et c'est avec une grimace qu'il nous l'a décrite : "Elle est très, très dure. C'est 3 240m de dénivelé, ça monte, ça descend, ça monte, ça descend, il n'y aucune portion plate, l'arrivée se fait au sommet, c'est horrible. Ça va être une étape vraiment incroyable". Il faudra en effet avoir le cœur bien accroché et les "chaussures bien serrées" pour reprendre les mots de Julian Alaphilippe pour ne pas griller toutes ses cartouches avant un final que tout le monde attend.

Van der Poel n'y croit pas vraiment

"On a reconnu le final, ce sera super explosif. Un groupe de dix à quinze coureurs, pas plus, pourra prétendre à la victoire", avance Tadej Pogacar (UAE Team Emirates) que certains voient vainqueur samedi à Bilbao. "C'est l'incertitude, abonde d'ailleurs Romain Sicard. Savoir Si Pogacar sera capable de se parer en jaune dès le premier jour". Tout devrait se décider dans la Côte de Pike (2,1 km à 9,4%), sorte de Mur de Huy à la sauce basque. "C'est à la limite de ce que je peux faire je pense", juge un Mathieu Van der Poel que l'on pourrait citer parmi les favoris, comme Julian Alaphilippe, Wout van Aert ou Tom Pidcock.

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Plus largement, ce premier weekend, sans dégager une hiérarchie définitive pour les trois semaines à venir, devrait donner des indices… et éliminer certains prétendants risque même Romain Sicard : "Personne ne gagnera le Tour mais des gens le perdront. On ne pourra pas tricher et occulter une forme encore un peu aléatoire. Il y aura forcément des surprises."

Chez ASO, on compte d'ailleurs sur les coureurs pour faire briller le parcours : "On a énormément travaillé ces dernières années sur les parcours, notamment de la première semaine, pose Christian Prudhomme. Mais ça dépend aussi énormément des champions. Et on a la chance d'avoir une génération exceptionnelle." Tadej Pogacar a lui promis que même "une seconde" valait la peine d'essayer.

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Source: Eurosport FR