Nuit de violences urbaines dans des quartiers de Nevers [Vidéos]

July 01, 2023
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Mise à jour à 11 h 10 : Précisions sur l'intrusion à Intermarché

Quatre jours après la mort de Nahel à Nanterre, plusieurs dizaines de jeunes, certains encagoulés, ont embrasé les quartiers des Courlis, des Bords-de-Loire et du Banlay, à Nevers, de 23 h 30 à 3 h 30, dans la nuit du vendredi 30 juin au samedi 1er juillet. Une vingtaine de policiers et une cinquantaine de gendarmes, appelés en renfort, ont dû rétablir l’ordre.

Vite apaisées au Banlay et aux Courlis, où des incendies ont détruit un véhicule de la Croix Rouge, des Restaurants du Cœur, des palettes de bois, des containers et noirci une partie de la façade arrière du Centre-Expo, les tensions ont été beaucoup plus vives sur le parking de l’Intermarché des Bords-de-Loire. Quelques policiers - moins d’une dizaine - ont été légèrement blessés dans ces affrontements.

Avec des casques et gilets pare-balles

Casques sur la tête, gilets pare-balles, les forces de l’ordre ont dû y repousser quarante à cinquante assaillants. À coups de bombes lacrymogènes, sous le jet nourri de grosses fusées de feu d’artifice et les cris de ces jeunes qui avaient coupé la circulation de la rue Bernard-Palissy en brûlant des containers et en abandonnant des chariots d’Intermarché. Elles ont réussi à faire fuir une horde d’individus entrés dans l’hypermarché.

“Ils n’ont pas eu le temps de piller”, constate son directeur, au petit matin, près des portes d’entrée aux vitres brisées. Selon nos informations, des consoles de jeu ont été volées dans des vitrines et des ordinateurs dérobés dans un local. De la poudre d'extincteurs a été répandue dans des rayons.

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Les casseurs ont forcé une des portes de la boulangerie Marie Blachère tout proche. Pas de pillage, mais une vitrine réfrigérée cassée avec rage et deux vitres, extérieure et intérieure, endommagées. “J’ai dû tout nettoyer en arrivant à 5 h”, raconte une employée. “Il y avait des débris partout.” Les dégâts ont conduit à la fermeture de l’espace de restauration.

"C’est intolérable"

"Ce sont des faits inadmissibles", commente le préfet, Daniel Barnier, venu aux côtés des forces de l’ordre pour soutenir leur action. "Nous avions anticipé ce dispositif de près de quatre-vingts policiers et gendarmes, auxquels nous devons ajouter la mobilisation de trente-six sapeurs-pompiers", indique le représentant de l’État en louant "leur réactivité".

"La mort du jeune de Nanterre est un prétexte pour mettre le feu aux poudres. C’est intolérable", s’agace le maire de Nevers, Denis Thuriot, sidéré par de tels comportements dans sa ville.

Ludovic Pillevesse

ludovic.pillevesse@centrefrance.com

Source: Le Journal du Centre