Fête du cinéma 2023 : les cinq films à ne pas louper
♦ L’Amour et les Forêts ***
de Valérie Donzelli
Film français, 1 h 45
Coécrite avec Audrey Diwan, cette adaptation d’un roman d’Éric Reinhardt, sur une femme victime de l’homme qu’elle aime, puise sa force dans la liberté qu’il s’accorde à l’égard de l’œuvre originale pour en démultiplier l’effet. Avec une grande maîtrise et sensibilité, la réalisatrice observe le lent dessillement de Blanche à l’égard de son époux manipulateur. Virginie Efira et Melvil Poupaud sont incroyablement justes dans les rôles-titres.
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♦Vers un avenir radieux ***
de Nanni Moretti
Film italien, 1 h 36
Nanni Moretti a troqué la Vespa de Journal intime pour une trottinette, mais n’a pas perdu la main pour nous faire part de ses états d’âme de réalisateur désabusé sur le mode de la fantaisie autobiographique qui lui réussit si bien. Avec une bonne dose d’autodérision, il se dépeint en réalisateur grincheux et amer à l’égard de l’évolution de son art. Le cinéaste italien s’en donne à cœur joie, flingue à tout va, à commencer par lui-même, et c’est irrésistible.
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♦Indiana Jones et le cadran de la destinée ***
de James Mangold
Film américain, 2 h 34
Quinze ans après le dernier opus, le fameux archéologue est de retour, en deuil de son fils, tué entretemps au Vietnam, et au seuil de la retraite. C’est sa filleule, Helena (Phoebe Waller-Bridge), qui prend les aventures en main, sortant son glorieux parrain de la déprime et l’entraînant sur la piste d’un cadran conçu par Archimède, dont les pouvoirs magiques sont convoités par un ancien nazi. Harrison Ford, malgré ses 80 printemps, tient parfaitement la route dans un film dont l’humour second degré fait toujours mouche.
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♦ Love Life ***
de Koji Fukada
Film japonais, 2 h 04
Figure du renouveau du cinéma japonais, le cinéaste discret Koji Fukada est de retour avec un drame familial sur une famille recomposée qui doit affronter les fantômes du passé. Son mélodrame, à la fois déconcertant et subtil, nous embarque sur les montagnes russes des sentiments de ses personnages, au prix d’une blessure originelle qui heurtera peut-être les âmes les plus sensibles.
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♦ Marcel et le coquillage**
de Dean Fleisher-Camp
Film d’animation américain, 1 h 30
Amateurs de surprises cinématographiques, ce faux documentaire mêlant prises de vue réelle et animation comblera vos attentes ! Un documentariste y fait la rencontre de Marcel, un adorable coquillage de la taille d’un pouce, qui, de sa voix enfantine légèrement éraillée, raconte volontiers sa vie et sa quête de retrouvailles avec le reste de sa famille. Un joli film au charme étonnant sur l’impermanence des choses et les cycles de la vie.
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Source: La Croix