Olivier Véran ressent "énormément de colère, une émotion très vive"
À l'heure de l'attaque, 1h30 du matin, le maire était encore à la mairie "justement pour éviter, les exactions, la violence, pour vérifier que tout était mis en place pour garantir la sécurité de ses concitoyens", pointe le porte-parole du gouvernement.
"J'envoie tout le soutien du gouvernement au maire, à sa famille et aux habitants de la commune, et je leur dis que la République leur est reconnaissante, et restera à leurs côtés", a réagi Olivier Véran, invité dimanche 2 juillet de l'émission Questions Politiques sur France Inter, franceinfo et Le Monde, après l'attaque du domicile du maire LR de L'Haÿ-les-Roses à la voiture-bélier dans la nuit de samedi à dimanche. Le porte-parole du gouvernement exprime "énormément de colère, une émotion très vive" après cette attaque.
>> Élisabeth Borne promet que "les coupables seront poursuivis avec la plus grande fermeté".
"Vous savez pourquoi la famille de Vincent Jeanbrun, le maire de L'Haÿ-les-Roses, a été attaquée ? Pourquoi le maire de Charleville-Mézières Boris Ravignon a subi une agression ? Pourquoi des dizaines d'élus ont été la cible des pillards encore cette nuit ? Parce qu'ils constituent un rempart pour la République face au pillage et au désordre, ce n'est pas anodin", affirme Olivier Véran. "À l'heure où la maison était attaquée, avec à l'intérieur sa femme et ses deux enfants en bas âge, le maire était quant à lui dans sa mairie, aux côtés des forces de sécurité intérieure, des pompiers, des responsables associatifs. Pourquoi y était-il si tard ? Justement pour éviter, les exactions, la violence, pour vérifier que tout était mis en place pour garantir la sécurité de ses concitoyens".
"Dévaliser un Footlocker, un Sephora, un magasin Lacoste, ce n'est pas un message politique, c'est du pillage"
"Il y a un mouvement de colère, de détresse évidemment, la mort du jeune Nahel est un drame humain, qui appelle des réponses de la justice", indique Olivier Véran, qui rappelle que le policier auteur du tir est toujours en détention. "Il y a de l'émotion, qui n'est d'ailleurs pas cantonnée aux quartiers, qui traverse tout le pays, car un jeune de 17 ans atrouvé la mort de manière brutale", ajoute-t-il. Mais Olivier Véran distingue cette émotion des pillages :
"Regardez les minutes publiées dans certains journaux des comparutions immédiates de jeunes qui ont été attrapés la main dans le sac dans nos villes, aucun n'a parlé de Nahel, aucun ne s'est revendiqué de Nahel." Olivier Véran, porte-parole du gouvernement à franceinfo
"Donc ne faisons pas la comparaison entre les deux, conjure Olivier Véran. C'est presque faire injure au mouvement d'émotion qui a pu traverser et qui traverse encore au moins une partie de notre pays."
Olivier Véran distingue les "mouvements de revendications politiques, parfois des marches émaillées de violences contenues" et les événements de ces dernières nuits : "dévaliser un Footlocker, un Sephora, un magasin Lacoste, ce n'est pas un message politique, c'est du pillage", conclut le porte-parole du gouvernement.
Source: franceinfo