Mort de Nahel : l'enquête avance, la version des policiers remise en cause
Mardi 27 juin à Nanterre, dans les Hauts-de-Seine, le jeune Nahel était tué à la suite du tir d'un policier. L'enquête révèle peu à peu les circonstances du drame. Les policiers affirment que le garçon de 17 ans aurait tenté de redémarrer et foncé sur eux. Une déclaration infirmée par une vidéo.
Les témoignages des deux policiers sont aujourd’hui connus, grâce à un document qui détaille leur version. Un réquisitoire qui reprend les minutes avant le décès de Nahel M. À Nanterre (Hauts-de-Seine), mardi 27 juin à 7h55, le jeune circule sur une voie de bus. Les policiers lui ordonnent de s’arrêter, mais Nahel M. refuse d’obtempérer. Une dangereuse course-poursuite s’engage, selon les policiers. Des éléments corroborés par la vidéosurveillance. À 8h15, la chasse prend fin. Nahel M. s’arrête et coupe le moteur. Mais, d'après les policiers, le jeune homme aurait tenté de redémarrer. Un coup de feu est tiré.
Une version remise en question
"Il a crié à plusieurs reprises de couper le contact, ce que le conducteur a fait. […] Mais ce dernier a replacé sa main au niveau du volant, a activé le levier de vitesse", aurait déclaré le collègue du tireur, cité par le parquet. Le tireur dit avoir "décidé d’ouvrir le feu pour éviter que le conducteur ne renverse quelqu’un ou ’n’embarque’ son collègue". Dans un premier rapport de police, il est affirmé que les policiers étaient devant la voiture et que Nahel M. aurait foncé sur eux. Une version remise en cause par les vidéos. L'avocat de la famille a porté plainte pour faux en écriture publique.
Source: franceinfo