Cette fois, ça se complique pour David Gaudu sur le Tour de France
On l’a vu disparaître dès les premières rampes. Presque collé à la route. Plus haut, ses rivaux s’envolaient. Après le coup de moins bien de Cauterets, jeudi, où il avait affiché certaines limites, David Gaudu a envoyé les mêmes signaux inquiétants, dimanche, sur les pentes infâmes du Puy de Dôme (4 km à 11 %).
Peut-être était-ce une journée sans, ou une difficulté à s’acclimater à l’écrasante chaleur des routes auvergnates. On ne le saura jamais, car le Finistérien a refusé de s’exprimer. Mais alors qu’arrive la première journée de repos, le Breton de 26 ans pointe en 8e position du classement général. À plus de 6’, déjà, du maillot jaune Jonas Vingegaard. Et surtout très loin du podium.
Dans une ascension qui aurait dû lui convenir comme un gant, David Gaudu se devait d’accrocher les roues de ses rivaux pour la boîte : Hindley (3e), Rodriguez (4e) et les frères Adam (5e) et Simon Yates (6e). Il a lâché près d’une minute sur l’ensemble d’entre eux. Affichant un retard au général de 3’21’’ sur le premier, et 1’17’’ sur le dernier. Tout simplement moins fort.
« Je pense que le podium est encore jouable », tempérait un Thibaut Pinot plus loquace que son coéquipier. Pour son dernier Tour de France avant la retraite, et alors qu’il rêve d’accrocher une dernière étape à son palmarès, le Franc-Comtois s’est dépouillé pour son leader sur le géant d’Auvergne. « Et puis le Top 5, ce n’est pas ridicule non plus », ajoutait-il. Sauf qu’après sa 4e place de 2022, David Gaudu ambitionnait légitimement le Top 3 à Paris.
A l’heure du premier bilan, force est de constater son équipe Groupama-FDJ est aussi à un tournant. Alors que l’objectif initial apparaît désormais compromis, passera-t-elle à l’offensive pour aller chercher une étape ? « Le parcours se prête au mouvement, à nous de profiter », clamait en tout cas le manager Marc Madiot avant le grand départ.
Pour le moment, seul Valentin Madouas, sur la première étape pyrénéenne, a eu l’opportunité de s’échapper. « On espère qu’à partir de la semaine prochaine, il y aura des possibilités de faire autre chose (que de suivre) », ajoutait de son côté Thibaut Pinot.
Source: Le Télégramme