Papèteries de Condat : les salariés veulent manifester le jour du passage du Tour de France féminin
Le cortège s'étend sur 800 mètres, sur la départementale qui passe devant l'usine. Les enfants portent les tee-shirt bleu « Condat » de leurs parents salariés chez Condat, la coiffeuse du village est là, elle a fermé sa boutique pour venir manifester. Environ un millier de personnes, selon la gendarmerie et les syndicats, ont manifesté ce mercredi 12 juillet contre la fermeture de l'une des deux lignes des papèteries de Condat.
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Francine Bourra, la maire du Lardin, Dominique Bousquet, le président de l'intercommunalité du Terrassonnais, le président socialiste du département, Germinal Peiro, la sénatrice communiste Marie-Claude Varaillas, la députée NUPES Pascale Martin, de nombreux élus de tous horizons sont venus soutenir les salariés de l'usine.
Le dossier sur le bureau d'Emmanuel Macron
« On s'est fait berner par Lecta », assure Francine Bourra. Avec Dominique Bousquet, elle a donné le dossier à un conseiller politique d'Emmanuel Macron. La maire du Lardin assure que le sujet arrivera sur le bureau du président de la République la semaine prochaine.
Surtout, les Condat ont fait une annonce fracassante : la prochaine manifestation est prévue dans deux semaines, le mardi 25 juillet. Pas une date anodine. C'est le jour du passage du Tour de France féminin, dont la troisième étape passe juste devant l'entrée des papèteries, au Lardin-Saint-Lazare.
Des manifestants à Condat, lors du cortège du mercredi 12 juillet. © Radio France - C. J.
Une manifestation le jour du Tour féminin ?
Le groupe Lecta a présenté mardi le plan de sauvegarde de l'emploi aux représentants des salariés. Il prévoit la suppression de 187 postes sur 420 salariés de l'usine, et l'arrêt de la ligne 4, qui produit du papier couché double-face. Les salariés et les élus craignent que cette décision signe l'arrêt de mort des papèteries.
Une réunion est prévue jeudi entre les élus locaux, les syndicats et la direction de Lecta, en préfecture, pour que les élus demandent des comptes au groupe espagnol qu'ils accusent de vouloir délocaliser la production dans ses usines en Espagne et en Italie.
Source: France Bleu