Pap Ndiaye critique CNews, Emmanuel Macron défend sa liberté d’expression sans valider son propos

July 13, 2023
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POLITIQUE - Chacun a le droit à sa liberté d’expression, y compris les ministres, mais cela n’engage qu’eux. En conseil des ministres ce jeudi 13 juillet, Emmanuel Macron a abordé la récente sortie de Pap Ndiaye sur CNews, qualifiée de chaîne « d’extrême droite », au grand dam de certains. Le président de la République a soutenu le ministre, objet d’attaques virulentes depuis, tout en refusant de prendre position dans le débat.

En préambule du conseil des ministres, le président de la République « a eu l’occasion de rappeler plusieurs libertés », a rapporté Olivier Véran dans son compte rendu hebdomadaire : celle « de la presse, de la diversité d’opinion, mais aussi la liberté d’expression qui s’applique aussi pour les membres du gouvernement ». « Quand on fait de la politique, on peut être amené à exprimer une opinion. On le fait avec parcimonie, avec attention, mais on est totalement libre de le faire. Le président a aussi rappelé que rien ne justifie de s’attaquer à un ministre, parfois même à sa famille », a poursuivi le porte-parole du gouvernement, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article.

De là à dire qu’Emmanuel Macron a clairement défendu la prise de position du ministre de l’Éducation ? Pas si vite. Olivier Véran, invité à clarifier sa réponse, ne précise pas davantage. « Lorsqu’un ministre se fait vilipender, parfois vivement, pour des positions exprimées en son nom personnel et qui relève de la liberté d’expression, il convient de défendre et de protéger la liberté d’expression », répète-t-il.

Selon le porte-parole, des États généraux de l’information seront lancés « prochainement ». Ils seront « très inclusifs, de manière que tout le monde puisse avoir une expression sur l’évolution du paysage médiatique sans rentrer dans les détails de tel ou tel journal ou commenter l’action de tel actionnaire dans un groupe de médias en particulier ».

Pap Ndiaye lâché par la Macronie

Après avoir critiqué l’influence de Vincent Bolloré dans ses médias CNews et Europe 1, Pap Ndiaye a été la cible d’une vague de critiques et d’attaques personnelles, à l’image de la réponse formulée par la présentatrice Laurence Ferrari. À l’Assemblée, le ministre a refusé de revenir sur ses propos, défendant lui aussi sa liberté d’expression. Mais au sein de la majorité, peu de voix se sont fait entendre pour le soutenir. Quelques jours après, son collègue de la Fonction Publique Stanislas Guérini a ouvertement pris ses distances : « Si je pensais qu’Europe 1 était une radio d’extrême droite, je ne serais pas venu ce matin », a-t-il déclaré à l’antenne.

Plus éloquent encore : quinze ministres de plein exercice sollicités par Le Monde, aucun n’a accepté de prendre position. Un fait que plusieurs personnalités de gauche, parfois en retrait de la vie politique comme Benoît Hamon, ont déploré. « La solidarité famélique du gouvernement face aux attaques contre le Ministre de l’éducation nationale est sidérante », a notamment écrit l’ancien candidat du PS à la présidentielle de 2017.

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À l’exception de la ministre de la Culture Rima Abdul Malak qui avait exprimé une opinion similaire, une seule députée Renaissance a ouvertement pris la parole pour défendre le ministre. Dans une interview à Libération parue le 12 juillet, Caroline Janvier a dit « regretter que le gouvernement ait décidé de ne pas soutenir Pap Ndiaye ». Une voix rarissime quand d’autres à l’image de Charles Sitzenstuhl se disent « dérangés » par les propos du ministre.

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Source: Le HuffPost