Les neuf valeurs favorites de Portzamparc pour le second semestre

July 14, 2023
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Par Quentin Lhoumeau

Publié le 14 juil. 2023 à 11:19 Mis à jour le 14 juil. 2023 à 11:39

Le marché des valeurs moyennes continue à se faire distancer par les stars du Cac 40. Pour la cinquième fois en six ans, l’indice Cac Mid & Small sous-performe le Cac 40, il ne gagne que 6% depuis le début d’année, contre 16%. Cette perte d’intérêt se manifeste par un volume quotidien faible sur les marchés des petites et moyennes valeurs. Pire encore, les plus petites valeurs, les « smalls », connaissent des volumes encore plus faibles qu’en 2019, année noire en la matière.

Cette baisse d’intérêt se remarque également sur le nombre d’introductions en Bourse très réduit depuis le début d’année. On en compte seulement 15 pour l’instant. Reste à voir si à la fin de l’année, on parviendra à dépasser les 37 opérations de 2022, pourtant décevant. Ce phénomène touchant les marchés Mid & Small est d’autant plus préoccupant qu’il est mondial. Le Russell 2000 et Stoxx Small, équivalents américain et européen du Cac Mid & Small , sont également en retard sur le S&P 500 et le Stoxx 50. Ces éléments entrainent une baisse de valorisation des sociétés cotées sur ces marchés, ce qui a favorisé des offres publiques. Au premier semestre 2023, on n’en recense pas moins de 13 dont 8 opérations « patrimoniales » comme celle entamée par la famille Rothschild et 5 opérations industrielles comme celle de Limagrain sur Vilmorin.

Toutefois, le marché Mid & Small reste très attractif, selon le cabinet, avec des perspectives sur l’évolution du bénéfice par action toujours au rendez-vous. Après un premier semestre où sa liste de favoris n’est pas parvenue à faire mieux que le Cac Mid & Small, Portzamparc a complétement changé ses convictions, ne laissant qu’un survivant de cette « révolution » : Infotel. C’est ainsi que Alfen, Compagnie des Alpes, Exail, GTT, ID Logistics, Lisi, Séché, Valbiotis, Waga et 2CRSI laissent leur place à Akwel, Clasquin, Ipsos, LDC, SES-imagotag, Spie, Thermador Groupe et Voltalia. Nous vous présentons ci-dessous plus en détail ces valeurs.

Akwel

2022 a été compliqué pour l’équipementier automobile français mais le plus dur semble passé. Les marges ont certes baissé l’an dernier mais l’analyste en charge du dossier se veut confiant et estime que la rentabilité des équipementiers automobiles européens devrait s’améliorer d’un point cette année et retrouver des niveaux pré-covid en 2024. Pour Akwel en 2023, il prévoit une marge opérationnelle courante de 5%, contre 3,9% l’an dernier. Le titre affiche une valorisation faible et une performance boursière, depuis le début d’année, nettement inférieur à celle de ses concurrents.

Clasquin

L’an dernier, le commissionnaire lyonnais de transport de marchandises a fait mieux que ses concurrents. Les prix élevés du fret maritime ont compensé la baisse de volumes, un déclin qui devrait s’inverser au second semestre avec des effets volumes favorables. Le groupe dispose également d’un « fort potentiel d’expansion ». Il a déjà acquis, en début d’année, la société marocaine de transport international Timar, qui lui procurera une position clé au Maghreb et en Afrique de l’Ouest.

Infotel

Seul rescapé de la « short list » des favoris du premier semestre de Portzamparc, la société, proposant logiciels et services informatiques, dispose d’un « profil particulièrement résilient », selon Portzamparc. Elle évolue dans un secteur dynamique malgré la situation macroéconomique et son activité reste assez récurrente, correspondant principalement à de la maintenance de ses services numériques. Le groupe a également amélioré ses recrutements, élément essentiel dans le secteur. Il voit ses efforts, en matière d’édition de logiciels, payés avec l’essor commercial d’Orlando et le regain d’intérêt de la plateforme Arcsys.

Ipsos

La société est devenue un acteur mondial des études. Près de 33% de son chiffre d’affaires en 2022 a été réalisé aux Etats-Unis (« 50% du marché mondial » des études), le plus gros moteur de croissance du groupe. Elle devrait enregistrer une progression de ses facturations au deuxième semestre (les facturations ont baissé au premier trimestre), selon Portzamparc, avec « un retour d’une saisonnalité habituelle des ventes », 55% de l’activité d’Ipsos étant typiquement réalisée au second semestre. La marge opérationnelle est préservée avec la digitalisation de la collecte et l’automatisation des procédés.

LDC

Le groupe agroalimentaire français, propriétaire des marques Le Gaulois, Loué ou Marie, poursuit son internationalisation, après avoir réussi un bon premier trimestre. Lui qui domine le secteur français (40% du marché de la volaille) se développe à l’étranger, il a récemment acquis un leader national du poulet d’un pays européen. Mais, en France aussi, il continue son expansion, en rachetant des sociétés pour compléter ses activités. Selon l’analyste en charge du dossier, le consensus est « trop prudent » sur ses perspectives.

SES-imagotag

Le leader mondial du marché de l’étiquette électronique pour les magasins fait bien partie des convictions de Portzamparc malgré les récentes attaques de Gotham City sur ses états financiers. Le cabinet juge que le groupe s’est bien défendu face aux accusations. Pour la suite, le groupe s’est fixé des objectifs à l’horizon 2027 assez ambitieux mais à sa portée, commente Portzamparc. Le contrat signé avec Walmart a fait office de véritable boost, faisant passer le groupe dans une autre dimension. Enfin, la valorisation est devenue très attractive avec la chute en Bourse de plus de 80% que le titre a connue fin juin. Certes, son cours est remonté depuis mais reste, tout de même, loin du niveau qu’il avait avant les accusations de Gotham City.

Spie

Spie, société de services multi-technique, évolue sur des secteurs clés dans la transition énergétique et digitale. Le groupe devrait connaître une bonne dynamique de croissance jusqu’en 2025 et il a réussi à maintenir voire améliorer sa rentabilité. L’analyste en charge du dossier juge même que la marge d’excédent brut d’exploitation visée pour 2025 est « un peu conservatrice ». Sur le plan boursier, il dispose d’une « valorisation toujours attractive » avec une décote par rapport à ses concurrents.

Thermador

Le spécialiste dans la commercialisation d’accessoires pour le chauffage central et la sécurité sanitaire est positionné sur des marchés en pleine expansion, celui de l’entretien et rénovation (représentant 40% des ventes) mais aussi celui des pompes à chaleur, qui a connu un très grand succès en 2022, et celui de l’eau, avec des systèmes de récupération d’eau de pluies par exemple. Son activité est très diversifiée, ce qui lui permet de mieux résister aux variations du marché.

Voltalia

Le groupe, constructeur et exploitant de centrales électriques à partir d’énergies renouvelables, détient une belle position sur un marché clé pour l’avenir. Le secteur des énergies renouvelables enregistre une forte demande et ses prix varient énormément entre les pays. Le groupe bénéficie d’une bonne dynamique.

Source: Investir