"Cela vire au calvaire" : Romain Bardet explique pourquoi il est "lâché dans toutes les côtes" sur le Tour de France
Romain, vous avez été lâché à mi-pente dans l'ascension du Grand Colombier. Avez-vous une explication ?
Je me bagarre depuis samedi dernier. J'ai attrapé une infection aux bronches. Quand on roule à forte intensité, je n'arrive pas à respirer. C'est très difficile d'être lâché dans toutes les côtes, sur ce Tour de France. C'est compliqué...
L'idée, pour vous, c'est de s'accrocher en attendant que ça aille mieux ?
Oui, c'est ça. J'ai de la chance que l'équipe me soutient, j'ai du monde autour de moi. Mais quand cela devient vraiment dur et qu'on se met à la limite, je me mets à tousser. Je n'y arrive pas.
Le Tour de France est déjà très dur quand on est à 100%, mais quand on est diminué, ça vire au calvaire.
Ceci explique pourquoi vous n'arrivez à être à 100% de vos capacités...
J'ai une sorte de bronchite depuis samedi dernier. J'ai de grosses quintes de toux sur le vélo, pendant la nuit. C'est dur de se soigner pendant le Tour de France, avec l'intensité, les étapes... Je vis un moment compliqué.
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Vous avez essayé de vous accrocher dans le dernier col...
Oui, mais il faut que je garde ma respiration sous contrôle et c'est compliqué.
L'équipe UAE a imprimé un gros rythme dès le pied du Grand Colombier pour mettre en difficulté la Jumbo du maillot jaune Jonas Vingegaard, cela ne vous a pas aidé...
Oui, mais sur le Tour, on ne s'attend pas à ce que le rythme soit facile à suivre, sur une arrivée au sommet. Ce sont les meilleurs grimpeurs qui sont présents tous les jours. Le combat est âpre. Déjà quand on est à 100%, c'est difficile. Alors, quand on l'est pas, c'est un chemin de croix. Il faut que je réussisse à rebondir, à me retrouver à l'avant de la course. Et surtout essayer de me soigner pour repartir de l'avant.
"Donner le maximum avec les moyens qu'il me reste"
Comment voyez-vous ce week-end de course dans les Alpes ?
On va avoir plus d'enchaînements (de cols). Là, c'était une montée très difficile (de 17,4 km à 7,1%, ndlr), mais cela se résumait à une montée sèche. Pour les coureurs comme moi qui sont déjà très loin (au général), il faut espérer avoir une situation de course plus favorable, où on ne joue pas en tête à être avec les meilleurs. Parce qu'on voit que ce n'est pas la clé pour moi, pour me montrer dans ce Tour.
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Votre objectif, c'est donc de prendre une échappée ?
On arrive en fin de deuxième semaine, les jours sont comptés, les occasions pour briller aussi. Donc, il faut essayer d'y aller, de donner le maximum avec les moyens qu'il me reste.
Source: La Montagne
