Jean-Louis Debré préconise une dissolution ou un référendum pour " sortir de l’impasse politique "

July 15, 2023
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MARTIN BUREAU / AFP MARTIN BUREAU / AFP

POLITIQUE - Sa parole se fait plutôt rare. L’ancien président de l’Assemblée et du Conseil constitutionnel Jean-Louis Debré préconise une « dissolution ou référendum » afin de « sortir de l’impasse politique actuelle », dans un entretien au Parisien publié ce samedi 15 juillet.

« Pour sortir de l’impasse politique actuelle, je pense que le retour au souverain, c’est-à-dire au peuple, s’impose », assure l’ancien ministre de l’Intérieur de Jacques Chirac (1995-97).

« Dissolution ou référendum, c’est un choix du président », poursuit-il, rappelant que le général de Gaulle avait « réglé la crise de 1968 par un retour devant le peuple souverain », avec une dissolution de l’Assemblée nationale qui lui était pourtant favorable.

« Vous ne pouvez pas passer des textes aussi importants que la réforme des retraites sans avoir une consultation populaire », insiste encore l’ancien titulaire du Perchoir de 2002 à 2007. Faute de majorité absolue à l’Assemblée, l’exécutif avait fait adopter le texte en recourant à l’article 49-3, qui permet d’échapper au vote.

Selon Jean-Louis Debré, Emmanuel Macron « s’est enfermé dans ce slogan des cent jours, promettant un apaisement du pays ».

« Il faut retrouver une volonté politique »

« Or, force est de constater que ces cent jours », décrétés le 17 avril et dont l’échéance était fixée au 14 juillet, « n’ont pas été à la hauteur de l’espérance présidentielle », estime celui qui déplore la « disparition du sentiment national ».

« Il faut retrouver une volonté politique », plaide l’ex président du Conseil constitutionnel (2007-2016), en ironisant sur l’effet que pourrait produire un remaniement.

« Les Français n’ont rien à fiche des changements de ministres. D’ailleurs, on n’en connaît que quatre ou cinq », fait-il valoir.

Jean-Louis Debré appelle à des « mesures fortes aux effets immédiats » sur « le problème fondamental du pouvoir d’achat », et « ensuite, s’occuper de réformer l’école, la justice, mais sans partir dans toutes les directions ».

Il se montre en revanche bien plus dubitatif à propos d’une nouvelle loi sur l’immigration, relevant que « le texte qui serait proposé serait le 21e depuis 1981, avec les mêmes objectifs ». « Nous avons tous les moyens juridiques pour lutter contre l’immigration illégale », souligne-t-il.

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Source: Le HuffPost