Des méduses ont élu domicile dans le lac de Saint-Cassien
"La première fois que j’en ai vu une, je n’y croyais pas. Je ne pensais pas qu’on pouvait en croiser dans un lac. Nous avons décidé d’en mettre une dans un verre transparent afin de pouvoir mieux l’observer". Avec sa sœur et sa maman, Ilya a fait une découverte étonnante dans le lac de Saint-Cassien, il y a quelques jours.
Alors qu’il s’y baignait, comme il a l’habitude de le faire, le jeune Grassois de 12 ans est tombé nez à nez avec des méduses qui nageaient entre deux eaux. Beaucoup plus petites que celles que l’on peut trouver en mer ou sur nos rivages, les méduses du lac de Saint-Cassien sont translucides et mesurent environ deux centimètres de diamètre seulement.
"Pas la première fois"
Du côté de la Maison du lac, on n’est pas surpris d’apprendre la présence des méduses. "Cela fait quelques années que la présence de ces animaux nous est rapportée de manière ponctuelle, expliquent les membres de cet office de tourisme du Pays de Fayence. Cette année, nous n’avions pas encore eu de retour sur sa présence. Il n’y a pas de certitude quant à la manière dont cette espèce est arrivée dans le lac. Plusieurs théories existent. Une chose est sûre: il faut des conditions particulières pour que cet animal soit observé. L’eau doit être chaude". C’est justement le cas, en ce moment, dans le lac de Saint-Cassien.
Présente sur tous les continents
Fins connaisseurs de la vie de la flore et de la faune du lac, les pêcheurs, répertorient les espèces vivantes. Contacté par Var-matin, Grégory Bertin, responsable du développement loisir au sein de la fédération départementale de pêche, a mis à notre disposition une fiche d’identité de la petite bête. à la lecture du document, on apprend que la méduse d’eau douce est également dénommée Craspedacusta sowerbyi. Elle est présente sur tous les continents du globe, même s’il semble admis que son origine première est européenne. Elle a été observée et décrite pour la première fois à la fin du XIXe siècle en Angleterre et préfère l’eau stagnante aux torrents.
Pas de risque de piqûre
Comme les méduses de mer, elle n’a pas de squelette. En revanche, elle peut compter de très nombreux tentacules serrés et regroupés. Elle est translucides (avec une teinte parfois blanchâtre), légèrement aplatie et se nourrit de zooplancton. Sa présence, d’une année sur l’autre, n’est ni assurée ni même prédictible. En revanche, une température élevée augmente la probabilité de se développer. Enfin et surtout, elles ne sont pas urticantes. Que les nageurs du lac se rassurent.
Source: Nice matin