Les aéroports parisiens échappent pour le moment à la pagaille de l’été 2022
L’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle, près de Paris, le 26 avril 2023. JULIEN DE ROSA / AFP
Surtout ne pas revivre le cauchemar de l’été 2022. L’année dernière, surpris par un retour plus fort que prévu des passagers, les aéroports des grandes métropoles européennes, notamment à Paris, Londres et Amsterdam ont vécu une saison estivale chaotique : annulations de vols, files d’attente interminables aux passages des frontières, touristes excédés… Un an après, lundi 17 juillet, Clément Beaune et Olivia Grégoire, respectivement ministre des transports et ministre déléguée au tourisme se sont rendus à Orly pour vérifier, in situ, les effets « du plan pour une meilleure qualité de service dans le transport aérien ». Notamment le dispositif « grands départs », à l’œuvre ces deux derniers week-ends de fortes affluences dans les aéroports parisiens.
« L’amélioration du parcours voyageur » serait notable, assure Groupe ADP, gestionnaire de Roissy-Charles-de-Gaulle et d’Orly avant de souligner que « les premiers week-ends de grands départs se sont très bien passés ». Et ce tandis qu’en juillet et août, la reprise du trafic, qui a retrouvé 90 % de son niveau de 2019, est plus forte que prévu. « A Orly, nous sommes déjà au-dessus de l’été 2019, en termes de trafic. A Roissy, nous sommes au-dessus de 2022 », pointe Groupe ADP. Quelque 47,1 millions de voyageurs ont déjà transité entre janvier et juin par les deux aéroports parisiens (+ 25,7 % sur un an).
« C’est plus fluide [qu’en 2022] », reconnaît Laurent Dahyot, secrétaire général de la CGT Air France. « Il n’y avait pas de files d’attente de dingues comme l’été dernier », confirme Nadia C., qui a pourtant passé la journée du dimanche 16 juillet au Terminal 2B de Roissy-Charles-de-Gaulle faute d’avoir bien rempli la demande de visa, pourtant approuvé auparavant, pour sa fille Nina, qui n’a pas été autorisée à monter dans son avion pour Montréal. « Il y avait du monde mais pas de signe de fébrilité particulière. Rien d’oppressant. »
Vacataires embauchés
A Orly, les deux ministres ont aussi voulu apprécier « le plan de robustesse des bagages » concocté entre le gestionnaire d’aéroports et les compagnies aériennes, commente-t-on chez ADP. Il faut dire qu’en 2022, une grève surprise des bagagistes de Roissy avait laissé des milliers de valises en souffrance pendant plusieurs semaines. M. Beaune et Mme Grégoire se sont aussi rendus au poste d’inspection filtrage, où un nouvel appareil scanne les bagages sans avoir à les ouvrir, d’où un gain de temps certain.
« [Groupe ADP a] embauché des vacataires » pour renforcer les effectifs de la police aux frontières (PAF), signale M. Dahyot. Il y a un an, ce sont, notamment, les sous-effectifs à la PAF qui avaient démesurément étiré les temps d’attentes des passagers. Douze mois plus tard, Groupe ADP prévoit de recruter « 287 agents administratifs et contractuels supplémentaires », fait-il savoir. Cent cinquante-six ont été affectés à Roissy et 131 à Orly.
Il vous reste 29.06% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
Source: Le Monde