Guerre en Ukraine jour 510 : ce qu’il faut retenir de la journée du mardi 18 juillet
► La Russie dit avoir avancé d’un kilomètre et demi dans le nord-est de l’Ukraine
Le ministère russe de la défense a affirmé mardi 18 juillet avoir avancé d’un kilomètre et demi lors d'« opérations offensives » près de Koupiansk, dans le nord-est de l’Ukraine, sur un front de deux kilomètres.
« Dans la zone de Koupiansk, les unités du groupement « Ouest » poursuivent avec succès des opérations offensives (…) L’avance totale a été jusqu’à deux kilomètres de front et jusqu’à un kilomètre et demi en profondeur », a indiqué le ministère dans un communiqué.
► Des « infrastructures portuaires » endommagées après une attaque de missiles sur Odessa, selon l’Ukraine
Des « infrastructures portuaires » ukrainiennes ont été endommagées dans une attaque de missiles russes ayant visé, dans la nuit de lundi à mardi, Odessa (Sud), quelques heures après l’expiration d’un accord céréalier crucial.
« Six missiles Kalibr ont été lancés depuis les eaux de la mer Noire sur Odessa », a indiqué le commandement opérationnel ukrainien pour le sud du pays, précisant qu’ils ont été détruits par la défense aérienne mais que les débris des missiles « ont endommagé les infrastructures portuaires et plusieurs habitations privées ».
► L’expiration de l’accord céréalier entraîne « le retrait des garanties de sécurité » en mer Noire
Poursuivre les exportations de céréales ukrainiennes par la mer Noire, comme proposé par Kiev serait dangereux, a mis en garde le Kremlin mardi.
« Concrètement, cela signifie le retrait des garanties de sécurité de la navigation et le rétablissement d’une zone temporairement dangereuse au nord-ouest de la mer Noire » ainsi que la « dissolution du Centre conjoint de coordination à Istanbul », a indiqué Sergueï Lavrov le chef de la diplomatie russe à Hakan Fidan, son homologue turc.
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Quelques heures après le retrait russe de cet accord crucial pour l’alimentation mondiale, le Kremlin a accusé Kiev d’utiliser le couloir maritime destiné jusque-là à l’exportation des céréales ukrainiennes « à des fins militaires ».
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov a également assuré que Moscou se tenait « sans aucun doute » prêt à exporter ses céréales gratuitement aux pays africains qui en ont le plus besoin.
Vladimir Poutine « a décidé de faire de la nourriture une arme (…) Je pense que c’est une énorme erreur », a déclaré Emmanuel Macron, qui s’exprimait en anglais, à l’issue d’un sommet à Bruxelles entre les dirigeants des pays de l’Union européenne et d’Amérique latine.
► L’Union africaine « regrette » la sortie de la Russie de l’accord céréalier
L’Union africaine a « regretté » mardi la décision russe de suspendre l’accord qui autorisait les exportations de céréales ukrainiennes par la mer Noire malgré la guerre en Ukraine.
« Je regrette la suspension de l’Initiative céréalière de la mer Noire, que l’Union africaine avait soutenue très tôt », a déclaré le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, sur son compte Twitter.
► Moscou dit avoir abattu 28 drones ukrainiens au-dessus de la Crimée
La défense aérienne russe déclare avoir abattu 28 drones ukrainiens au-dessus de la Crimée dans la nuit de lundi à mardi. « Dix-sept drones ukrainiens ont été détruits par la défense aérienne », a indiqué le ministère de la défense russe, ajoutant que « onze autres drones ont été neutralisés » et que, « n’ayant pas atteint leur cible, ils se sont écrasés ».
Le gouverneur local installé en Crimée par Moscou, Sergueï Aksionov, a indiqué que l’attaque n’avait pas fait de victimes.
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Depuis le déclenchement de l’offensive contre l’Ukraine, en février 2022, la Crimée, annexée par la Russie en 2014, est régulièrement la cible d’attaques de drones aériens et navals. Une attaque ukrainienne menée dans la nuit de dimanche à lundi avec des drones navals a endommagé, pour la deuxième fois, le pont qui enjambe le détroit de Kertch, reliant la Russie à la Crimée.
► Londres va renforcer ses stocks militaires
Le gouvernement britannique a annoncé mardi vouloir dépenser 2,9 milliards d’euros supplémentaires pour renforcer ses stocks militaires et ses réserves de munitions, en réaction à l’invasion russe de l’Ukraine.
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Alors que les réserves occidentales de munitions ont été réduites par l’aide à Kiev, cet investissement est compris dans une actualisation de la stratégie militaire britannique qui « tire les leçons de la guerre en Ukraine et plus largement des menaces à notre sécurité », précise le gouvernement.
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Source: La Croix