"Seul un commando a pu réaliser ça" : dans le Tarn, le mystère des pommiers saccagés de Lavaur
REPORTAGE - Un agriculteur, qui avait décidé d’abandonner le bio sur une parcelle de pommiers, s’est fait saccager près de 18.000 greffes. Les riverains, parfois agacés par le bruit de l’agro-industrie voisine, ne comprennent pas pour autant un tel vandalisme.
Les pommiers se perdent en longues enfilades dans ce verger, planté entre les méandres de la rivière de l'Agout. Les sols, gorgés d'eau, sont favorables à la culture de la pomme. Mais sur cette parcelle, les milliers de pieds de greffe sont nus. Les greffons, insérés au début du printemps, gisent au sol, arrachés sur des lignes entières.
Ne reste plus que le haut des troncs blanchis par la chaux, qui les protège du soleil, et recouverts du mastic orange qui maintenait les greffes. «C'est un massacre, et quand j'ai vu ça, franchement, j'en ai pleuré», raconte Bernard Mori. Cet agriculteur travaille dans le domaine de Fontorbe, qui cultive plus de 300 hectares de pommiers et de kiwitiers, depuis plus de 40 ans.
«Tout s’est passé dans la nuit du 13 au 14 juillet, j'ai été alerté le lendemain matin, vers 6h30», raconte-t-il. Sur place, il constate le massacre. «Seul un véritable commando a pu réaliser ça», estime-t-il. La grande majorité des 9000 pieds sont détruits. Quelque 600 heures de travail…
Source: Le Figaro