Accusations de viol visant Ary Abittan: l'information judiciaire clôturée
Après lui avoir octroyé le statut plus favorable de témoin assisté, deux juges d'instruction parisiennes ont clôturé l'enquête pour viol visant l'acteur.
Deux juges d'instruction parisiennes ont clôturé jeudi l'enquête pour viol visant l'acteur Ary Abittan a appris vendredi l'AFP de source proche du dossier. L'acteur, âgé de 49 ans et notamment connu pour avoir joué dans la comédie Qu'est-ce qu'on a fait au bon dieu ?, avait été mis en examen pour viol en novembre 2021 par un juge d'instruction.
Il est accusé par une jeune femme, alors âgée de 23 ans, qu'il fréquentait depuis deux mois au moment des faits, de lui avoir imposé une sodomie lors d'un rapport sexuel à son domicile en octobre 2021.
Mais revirement dans la procédure : mercredi, deux magistrates lui ont octroyé le statut plus favorable de témoin assisté, conformément aux réquisitions du parquet. Ces juges d'instruction ont estimé que de nouveaux éléments, recueillis postérieurement à la mise en examen du comédien, étaient «de nature à affaiblir la valeur probatoire des indices initialement retenus», selon des éléments de l'ordonnance dont l'AFP a eu connaissance.
Si les magistrates ont reconnu le stress post-traumatique «indiscutable» de la jeune femme après les faits, elles n’estiment «pas possible de conclure que les lésions traumatiques et saignements» de la plaignante «résultent d'un acte de pénétration sexuelle non consenti» car les deux ont raconté avoir eu un premier rapport consenti, et que les saignements «préexistaient, au moins pour partie, au second rapport litigieux».
Elles ont par ailleurs cité des témoignages d'anciennes petites amies d’Ary Abittan qui le décrivent comme «un partenaire sexuel respectueux», ainsi que des expertises psychiatriques et psychologiques qui n'ont pas «relevé d'éléments de personnalité en faveur d'une sexualité déviante ou de pulsions sexuelles agressives».
Au cours de l'enquête, la femme avait décrit l'acteur comme «obsédé» par la pratique de la sodomie mais précisé qu'il avait, jusqu'alors, toujours accepté son refus. Cette nuit-là, elle assure avoir d'abord dit «non pas ce soir», puis «hurlé de douleur» pendant l'acte.
Contacté mercredi, l'avocat de la plaignante, Me Arash Derambarsh, n'avait pas souhaité s'exprimer «pour préserver le secret de l'instruction». Jeudi, après notamment plusieurs articles de presse faisant l'écho du changement de statut de l’acteur, il a déposé plainte auprès du parquet de Paris pour violation du secret de l'instruction et de l'enquête.
Source: Le Figaro