Toulouse : une mineure de 17 ans écrouée pour avoir défiguré une femme avec un tesson de bouteille

July 22, 2023
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La victime rentrait de soirée avec des amis quand elle a été violemment prise à partie par un groupe de quatre mineurs, âgés de 14 à 17 ans.

Il a fallu près de 50 points de sutures pour refermer ses plaies. Dans la nuit de mercredi à jeudi, Anissa a été violemment agressée à Toulouse, révèle La Dépêche du Midi . Il est environ trois heures du matin quand la jeune femme de 19 ans rentre de soirée avec trois amis. Ensemble, ils traversent la place du Capitole, au cœur de la ville, et sont pris à partie, pour une raison qui reste «confuse, par un groupe de jeunes mineurs, composés de deux garçons et deux filles âgés de 14,16 et 17 ans», précise le parquet de Toulouse dans un communiqué.

«Violence sauvage et barbare»

«La tension verbale est très vite montée, jusqu’à déclencher une rixe au cours de laquelle les victimes ont été frappées et, pour l’une d’entre elles (Anissa, NDLR), blessée sérieusement par une bouteille cassée», poursuit le procureur de la République, Samuel Vuelta Simon. Il ressort de l’enquête qu’une jeune fille de 17 ans s’est particulièrement acharnée sur les victimes. Elle se serait «emparée d’une bouteille pour la briser, avant de porter des coups multiples au visage, au dos et au bras» d’Anissa, retrace le magistrat. Une autre mineure, de 14 ans, s’est également «emparée du tesson de bouteille pour porter des coups». Grâce aux caméras de surveillance de la ville, la police municipale repère rapidement la rixe et intervient à temps pour y mettre fin et interpeller les quatre suspects.

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Les plaies d'Anissa, notamment au niveau du cou et de la joue, nécessitent son évacuation rapide vers un hôpital afin d'être suturées. Le médecin légiste lui délivre une interruption totale de travail de neuf jours. Le lendemain de l'agression, la jeune femme publie sur Twitter des photos de ses blessures afin d'illustrer «la gravité des choses. J’espère que justice sera faite», écrit-elle. Le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, dénonce quant à lui une «violence sauvage et barbare» dont les victimes «garderont les stigmates physiques et psychologiques à vie».

Des suspects aux lourds antécédents

Les quatre mis en cause sont «pour certains suivis par les services judiciaires de la protection des mineurs en raison d’un parcours social difficile et, pour d’autres, défavorablement connus de la justice pénale des mineurs pour des faits de violences, vols, menaces, défaut de permis de conduire, détention d’arme et de stupéfiants», énumère le parquet.

En garde à vue, ils ont indiqué avoir consommé de l’alcool le soir des faits, sans expliquer davantage ce déferlement de haine. Déférés au parquet, ils ont été mis en examen pour «violences en réunion, en état d’ivresse, avec arme». Trois d’entre eux ont été laissés libres sous contrôle judiciaire, tandis que la mineure de 17 ans identifiée comme l’auteure principale des coups, a été incarcérée en attendant sa comparution devant le tribunal pour enfant, le 17 août prochain.

Source: Le Figaro