Samedi rouge sur la route, voyants au vert pour le restaurant "Au bon accueil" à Charron

July 22, 2023
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Une route surchargée ce samedi 22 juillet. Bison Futé classait cette journée "rouge" dans le sens des départs en vacances. L'axe Marans-pont du Brault- Charron, en Charente-Maritime, limitrophe de la Vendée n'y a pas échappé. Un nœud routier saturé qui profite au commerce "Au bon accueil", à Charron.

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Gary, propriétaire du restaurant, estime à 30 000 le nombre de véhicules circulant chaque jour sur la route tracée devant sa terrasse. © Radio France - Paul Lonceint-Spinelli

Antoine, de retour de l'île de Ré pour rentrer vers Paris s'y est arrêté avec sa compagne et sa fille Lia : "on a profité de son réveil pour essayer d'éviter les embouteillages tout en se mettant au frais", sourit le papa. Bernard est Toulousain, retraité de l'aéronautique. Lui et sa femme Isabelle ont quitté l'île d'Yeu (Vendée), le matin pour se rendre à l'abbaye de Sablonceaux, près de Saujon. "C'est blindé sur la route !", clament-ils en chœur. "On avance pas depuis 30 kilomètres". Après avoir traverser plusieurs villages sans commerces, "Au bon accueil" les dépanne bien pour le repas.

Antoine et sa fille rentrent de l'île de Ré jusqu'à Paris. © Radio France - Paul Lonceint-Spinelli

Gary, Irlandais d'origine et Liz, sa compagne Anglaise tiennent l'établissement depuis huit ans. "En juillet et août, on estime que c'est 30 à 35 000 voitures qui passent par notre secteur chaque jour, et on reçoit parfois 500 clients en une journée !" La majorité s'arrête juste prendre des cigarettes ou boire un café, mais Fabienne a été recruté en avril pour tenir la cuisine. Elle gère les fourneaux toute seule : "ça demande beaucoup de préparation le matin et après je sers parfois une trentaine de plats par jour."

Rattraper un mois de juin creux

Le trio espère que la saison, qui se termine en septembre-octobre, aura été fructueuse, mais pas simple de l'imaginer après la coupure du pont du Brault pendant cinq semaines, en mai et juin . "Avec seulement une dizaines de voitures par jour qui passaient dans le secteur au lieu de 25 000 d'habitude, on a beaucoup souffert", souffle Gary.

Gary manque de deux employés cette saison. Ils ne sont que trois à travailler actuellement dans son restaurant. © Radio France - Paul Lonceint-Spinelli

Le commerçant espérait redresser sa trésorerie avant de rechercher deux employés saisonniers supplémentaires, pour atteindre une équipe de cinq, comme chaque saison. Pour le moment le couple de propriétaires travaille 12 à 13 heures par jour pour tenter de remonter la pente.

Source: France Bleu