Recherche désespérément camion pouvant transporter 10 mètres cubes d'eau pour alimenter Cessenon-sur-Orb

July 24, 2023
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C'est un SOS qui n'est pas passé inaperçu. Celui de la vice-présidente du Conseil Départemental de l'Hérault, et maire de Cessenon-sur-Orb, au nord de Béziers. Sur les hauteurs de cette commune de 2.400 habitants, une quinzaine de foyers ne sont plus alimentés en eau potable depuis le jeudi 20 juillet. La mairie recherche urgemment un camion équipé d'une citerne alimentaire, qui serait en mesure de transporter 10 à 15 mètres cubes d'eau potable jusqu'au château d'eau sur les hauteurs du village. Le chemin pour s'y rendre est étroit.

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Les appels aux entreprises se multiplient dans le département, mais aucune ne dispose d'équipement adapté. C'est pour cette raison que la maire, Marie-Pierre Pons, lance un appel aux collectivités des départements limitrophes qui seraient en mesure de répondre à ses besoins.

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Une source en grande tension, un débit encore en baisse

Le déficit en eau est de 150 à 200 mètres cubes par jour. La mairie se démène et a fait appel aux communes voisines, comme celles d Puisserguier et Cazouls-lès-Béziers. Les collectivités mettent à disposition la quantité d'eau potable pour que chacun soit alimenté au robinet mais les contenants sont trop volumineux. Quatre rotations sont réalisés chaque jour par un transporteur privé, mais impossible d'accéder aux bassins. Des packs d'eau sont par ailleurs distribués.

"Nous sommes en grande tension"

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Cessenon-sur-Orb n'est pas la première commune impactée dans l'Hérault. France Bleu avait déjà fait écho des difficultés rencontrées par Riols , commune plus à l'ouest dans l'Hérault. Courant février, la mairie utilisait déjà un tracteur pour tirer une citerne afin d'alimenter en eau les riverains sur les hauteurs du village.

"La situation est grave et elle va durer"

"Il est important que chaque citoyen ait conscience des difficultés que nous traversons, confie Marie-Pierre Pons à France Bleu Hérault. Même s'ils ont de l'eau au robinet, il est important que chacun d'entre nous soit rigoureux, prudent dans sa consommation d'eau. Nous sommes dans une période grave et elle va durer, au mois d'août et en septembre."

"Nous avons vécu dans une société dans laquelle c'était "open bar" pendant très très longtemps. Aujourd'hui l'épreuve de vérité nous rattrape, et là nous sommes face à la réalité. On va être obligé d'intégrer cet élément qu'on le veuille ou non. Et ce n'est pas parce qu'on a de l'argent qu'on va avoir de l'eau. Il faut que chacun soit responsable à son propre niveau et ait des usages de l'eau mesurés."

Une première alerte en 2014

En attendant de trouver ce véhicule, le portage de l'eau se poursuit. Le débit de la source était de 31 mètres cubes par heure jeudi dernier. Ce lundi, le débit a encore baissé (28 m3/h). Mais ce problème d'eau serait plus ancien. Une première alerte a été observée en 2014. À l'époque, la mairie s'en était déjà inquiétée. Avec le Département, une recherche en eau avait été réalisée.

Une nouvelle source avait été identifiée. Un hydrogéologue indépendant avait alors été envoyé par l'Agence régionale de santé et aurait conforté les recherches. Et le forage envisagé n'aurait eu aucun impact sur la source existante. Elle aurait portant été complémentaire et utile en cette période de déficit.

Sauf que trois années d'instruction supplémentaires sont nécessaires, déplore Marie-Pierre Pons. "Je ne peux plus attendre trois années de plus dans cette situation, alerte la maire. Ce n'est pas possible. Je vais demander une accélération du dossier. L'eau est potable. Nous avons fait des analyses".

Source: France Bleu