Le cofondateur d'Altice, impliqué dans une affaire de corruption, assigné à résidence

July 24, 2023
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L'homme d'affaires portugais Armando Pereira, cofondateur du groupe Altice, a été assigné à résidence lundi 24 juillet 2023, selon son avocat. Il a été arrêté le 13 juillet et mis en examen dans le cadre d'une affaire de corruption et blanchiment d'argent.

Prison à domicile sans surveillance

Contrairement à ce que le parquet avait demandé, une caution de 10 millions d'euros, « le juge a opté pour la prison à domicile », « sans aucune sorte de surveillance », a expliqué Manuel Magalhes e Silva aux médias portugais à la sortie du tribunal.

Mon client pourra ainsi « rentrer à la maison et dormir auprès de sa famille », a-t-il ajouté.

Armando Pereira, l'une des quatre personnes mises en examen dans cette affaire, est soupçonné de 11 délits de corruption et blanchiment d'argent. Il a réfuté par l’intermédiaire de son avocat les accusations portées contre lui.

Un vaste coup de filet

L'homme d'affaires de 71 ans, qui a fondé Altice avec le milliardaire français Patrick Drahi, a été pris dans un vaste coup de filet ayant conduit les enquêteurs à mener une série de perquisitions, notamment au siège d'Altice à Lisbonne.

Il a été entendu par la justice la semaine dernière dans le cadre de l'« opération Picoas », une enquête pour corruption et blanchiment d'argent qui met en cause plusieurs responsables ou anciens cadres d'Altice.

L'enquête porte sur des faits susceptibles de constituer des délits « de corruption dans le secteur privé, fraude fiscale, faux et usage de faux et blanchiment », avait indiqué le ministère public.

D'après les médias portugais, Armando Pereira est soupçonné dans une affaire concernant la vente de biens immobiliers qui appartenaient à l'opérateur historique Portugal Telecom, entre-temps racheté par Altice.

Vente d'immeubles

Les enquêteurs s'intéressent notamment à la vente d'immeubles qui aurait lésé l'Etat portugais et Altice à hauteur de plusieurs millions d'euros.

Altice a indiqué la semaine dernière dans un communiqué "poursuivre ses activités« normalement et coopérer avec les autorités » dans l'enquête en cours.

Source: Ouest-France