Après le remaniement, les macronistes vont redistribuer certains postes-clés à l’Assemblée
Les députés Renaissance voteront par voie électronique mercredi pour choisir leur nouveau président de groupe, ainsi que leur future candidate pour la tête de la commission des affaires sociales.
Qui succédera à Aurore Bergé à la tête du groupe Renaissance ? Qui remplacera Fadila Khattabi à la présidence de la prestigieuse commission des affaires sociales ? Qui prendra la place de Thomas Cazenave aux commandes de la délégation aux collectivités territoriales et à la décentralisation ? Après la nomination de ces trois cadres de la majorité présidentielle au sein du gouvernement d’Élisabeth Borne, la semaine dernière, leurs postes sont tous remis en jeu à l’Assemblée nationale. Et la campagne pour leur remplacement a commencé avant même que ces derniers ne deviennent ministres.
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Le vice-président du groupe Renaissance, Sylvain Maillard, n’a pas attendu le communiqué de l’Élysée dévoilant le remaniement, jeudi dernier, pour annoncer qu’il était candidat à la succession d’Aurore Bergé (Solidarités), dont il est le numéro 2 depuis maintenant plus d’un an. Dans la foulée, les autres prétendants sont tous sortis du bois. «Dans ces cas-là, il faut savoir se positionner rapidement car personne ne vous attend», sourit l’un d’eux. D’autant que l’échéance est proche : le groupe Renaissance a fait savoir qu’un scrutin électronique aurait lieu pour départager les différents prétendants ce mercredi 26 juillet.
Campagne à distance
Pour la présidence de groupe, le député de Paris Sylvain Maillard fait office de favori après avoir notamment assuré l’intérim lors du congé maternité d’Aurore Bergé. Mais son élection ne sera pas pour autant une formalité, puisqu’un autre candidat lui fera face : l’élu du Val-de-Marne, Frédéric Descrozaille. Les deux parlementaires ont chacun envoyé leur profession de foi aux autres membres du groupe, ce week-end.
«Vous pouvez compter sur moi pour faire vivre la diversité et valoriser les compétences de chacun», plaide notamment Sylvain Maillard, quand Frédéric Descrozaille indique qu’il souhaite gérer le groupe de «façon plus collégiale» et «moins “jacobine”». «Nous devons toujours porter le fer sur les idées, jamais sur les personnes», glisse-t-il notamment. Un tacle appuyé à l’ancienne présidente de groupe et à son vice-président, désormais candidat.
La campagne se tient toutefois à distance, puisque tous les parlementaires ont quitté l’Assemblée nationale en fin de semaine dernière, au terme de la session extraordinaire. «Du démarchage téléphonique sans offre promotionnelle», s’amuse un familier des lieux, qui observe avec amusement l’activité des différentes boucles de députés ces derniers jours.
Deux autres postes clés
Deux autres potentielles responsabilités sont également en jeu. D’abord, le puissant poste de président de la commission des affaires sociales, jusqu’ici occupé par Fadila Khattabi (Personnes handicapées), puis, celui de président de la délégation aux collectivités territoriales et à la décentralisation, qu’exerçait Thomas Cazenave (Comptes publics). Deux élections qui se dérouleront à la rentrée et opposeront les différents prétendants, de la majorité comme des oppositions. Des prérogatives qui devraient sans surprise revenir à des députés Renaissance, comme ce fut le cas en 2022.
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Et c’est dans cette optique que le groupe majoritaire organise également, ce mercredi, la désignation des deux élus qui seront les candidats officiels pour ces deux postes clés. Pour la présidence de la commission des affaires sociales, deux femmes sont candidates : la députée du Nord Charlotte Parmentier-Lecocq, et sa collègue de Seine-et-Marne, Michèle Peyron. Deux parlementaires élues depuis 2017, toutes deux impliquées dans plusieurs projets de loi par le passé.
Pour la présidence de la délégation aux collectivités territoriales et à la décentralisation, sept candidats sont déclarés : Anne Brugnera (Rhône), Stella Dupont (Maine-et-Loire), Patricia Lemoine (Seine-et-Marne), Jean-François Lovisolo (Vaucluse), Rémy Rebeyrotte (Saône-et-Loire), Lionel Royer-Perreaut (Bouches-du-Rhône) et David Valence (Vosges). Pour chacune de ces désignations, le résultat devrait être connu mercredi, en début d’après-midi.
Source: Le Figaro
