"Ça nous a mis le démon…": à Marseille, la colère de la police ne faiblit pas
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REPORTAGE - Le mouvement dépasse la Cité phocéenne pour gagner plus largement le sud du pays mais aussi le Rhône et la région parisienne.
Marseille
«La détention provisoire, ça nous a mis le démon.» Lucas (*), policier de terrain à Marseille, est comme plusieurs centaines d’autres de ses collègues en arrêt-maladie. Pas de message syndical, juste un devoir de solidarité qui, selon lui, met la police de Marseille «à l’arrêt», dans les divisions Nord, Centre et Sud, épicentre de la grogne puisque c’est de ce secteur que le fonctionnaire placé en détention provisoire est issu.
Le policier de la BAC incarcéré, accusé de «violences par personne dépositaire de l’autorité publique» sur un jeune lors de l’une des nuits d’émeutes urbaines - celle du 1er au 2 juillet - est détenu à la maison d’arrêt de Luynes depuis vendredi dernier. «On a pris le feu durant des jours, ces nuits-là, explique un policier. On nous a envoyés dans la fosse aux lions, avec le message de privilégier la protection des sites plutôt que d’interpeller - faute d’effectifs, car nous étions en sous nombre face aux hordes d’émeutiers. On s’est fait bomber, caillasser…
Source: Le Figaro