Un avant et un après pour trois boulangers du Loiret suite à leur passage dans l'émission
Alors que deux boulangeries du Loiret sont mises à l’honneur, cette semaine, dans l’émission La meilleure boulangerie de France, diffusée sur M6, en avril 2022, trois artisans du Loiret (la boulangerie des frères Jouhannet à Neuville-aux-Bois, la boulangerie Chevalier à Saint-Ay et l’atypique Gabriel Huot, qui s’est installé dans une ferme à Dry) y avaient également participé. Ils sont unanimes. Leur passage à la télé a eu un impact immédiat sur leur activité.
Dans la foulée de la diffusion des épisodes, curiosité oblige, des clients inhabituels sont venus se rendre compte par eux-mêmes de ce qu’ils avaient vu et ressenti sur leur petit écran. "Ça fait une bonne pub. Vous augmentez votre chiffre de 30 à 40 % à très court terme. L’idée de base est de mettre les artisans en avant, pas de les descendre. L’écart entre les notes n’est jamais très grand", , analyse Anthony Chevallier. "Là, notre tartelette caramel-fruits secs a été jugée un peu trop simple. Sur Orléans, j’avais déjà participé à la deuxième saison mais je n’étais pas patron. Là, c’est mon équipe qui m’a poussé à participer. Ils ont bien fait car je n’étais pas convaincu."
"On ne pouvait pas fournir"
Même son de cloche à Neuville-aux-Bois où les curieux ont fait le déplacement. Parmi les produits vus à la télé, la rose a fait le buzz. "On en a vendu beaucoup, beaucoup. On ne pouvait pas fournir", indique Christopher Jouanneau. Quant au petit pain citron-chocolat que les deux jurés avaient jugé quelque peu trop chocolaté, Christopher Jouanneau a rectifié le tir : "J’ai réduit la dose en chocolat mais mon but n’était pas de faire un produit trop acide. Depuis, j’ai une dame qui m’en commande seize par mois !"
Gabriel Huot, lui, considère que l’émission lui a apporté une stabilité économique plus rapidement qu’escompté.
Deux enseignes du Loiret participent à l'émission "La Meilleure Boulangerie de France"
En ce qui concerne la conjoncture défavorable de ces derniers mois, Anthony Chevallier, installé depuis quatre ans à Saint-Ay, croise les doigts pour que les mois qui arrivent lui offrent une perspective plus sereine : "On a eu du mal à tenir nos marges en dépit d’un meilleur chiffre d’affaires. Mais j’ose croire à des jours meilleurs. Et on vient de signer un contrat correct au niveau prix pour l’électricité. C’est une immense chance en matière de lisibilité."
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Travaux et remorque
Quant aux frères Jouhannet, ils n’ont pas fait comme si de rien n’était mais ils ont poussé les murs de leur commerce, sans toucher à leur boutique, comme ils l’avaient imaginé. "Tous les travaux sont enfin terminés. La pâtisserie, une semaine avant Noël, et la boulangerie, en février. On est au top, dans des locaux plus aérés, plus éclairés", signale Christopher Jouanneau qui note un retour des commandes de gâteaux. Il n’a augmenté qu’une fois le prix du pain, considérant que c’est un produit de première nécessité.
Enfin, Gabriel Huot se félicite d’avoir opté pour la sobriété énergétique, puisqu’il pétrit à la main, et ne pas avoir été confronté à des factures astronomiques : "Je lance en ce moment une campagne Ulule pour acheter une remorque à vélo".
Alexis Marie
Source: La République du Centre
