Sainte-Soline : le “moine zadiste” condamné à un an de prison ferme par le tribunal de Niort.

July 27, 2023
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Loïc Schneider, condamné ce 27 juillet par le tribunal de Niort à un an de prison ferme, aménageable sous bracelet électronique pour sa participation au rassemblement de Sainte-Soline.

Quatre militants anti-bassines comparaissaient ce jeudi 27 juillet devant le tribunal judiciaire de Niort pour leur participation au rassemblement de Sainte-Soline au mois de mars. Parmi eux, Loïc Schneider, un activiste de 27 ans originaire de Nancy, en détention provisoire depuis un mois, également accusé de recel de vol pour avoir ramassé la veste d’un gendarme, et de dégradation pour avoir tagué un fourgon de gendarmerie . Le tribunal a suivi les réquisitions du procureur, et l’a condamné à un an de prison ferme, aménageable sous forme de détention à domicile avec bracelet électronique. Le militant a interdiction de paraître dans les Deux-Sèvres et de porter une arme pendant trois ans.

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“Le moine zadiste”

Plus connu sous le nom « du moine zadiste » sur les réseaux sociaux puisqu’il se photographie vêtu d’un vêtement religieux pendant les manifestations. Déjà condamné à trois ans de prison en Allemagne pour des violences policières, mais en liberté conditionnelle depuis peu, le prévenu a profité de l'audience pour faire de son procès une tribune contre les bassines et les violences policières.

Un plaidoyer contre la répression policière

Durant l'audience, il apparaît détendu. « En même temps, il n'en est pas à son premier procès », tacle d’emblée le juge. Le militant, sourire aux lèvres, prévient qu’il ne répondra pas aux questions du tribunal. Lui est venu pour faire une déclaration : une dizaine de pages, dans lesquelles il dénonce les violences policières en général, évoquant à plusieurs reprises la mort de Rémi Fraisse, militant écologiste tué par une grenade il y a neuf ans, ou encore son arrestation, il y a un mois, par une vingtaine de gendarmes spécialisés dans les interventions terroristes.

Un procès politique

Les témoins venus le défendre n’ont rien vu des faits qui lui sont reprochés. Ils vont, tour à tour, se livrer à un discours anti-bassines et anti-violences policières. Le vol du gilet de gendarme et le mot ACAB ("tous les flics sont des bâtards"), inscrit sur un fourgon, ne sont quasiment pas évoqués.

Le procès tourne rapidement au show

Le militant se laisse aller à quelques notes d’humour, en expliquant que la détention lui a permis de bien se reposer. Ou en demandant la permission de lire deux de ses poèmes qu’il a écrits. Le juge laisse faire, dépité. Les soutiens du prévenu applaudissent discrètement dans la salle. Lors de ses réquisitions, le parquet requiert un de détention à domicile, aménageable sous bracelet électronique, et trois ans d’interdiction de paraître dans les Deux-Sèvres et de porter une arme.

"Contrairement aux Forces de l'ordre, il n'est pas un semeur de désordres”

Pour l'avocat de Loïc, le militant n’est pas un “semeur de désordres, mais plutôt un semeur de graines”, en référence à son métier de maraîcher (il travaille également dans un ehpad à Nancy.). Ses soutiens se disent stupéfaits par la sévérité de la peine. Une centaine de sympathisants au mouvement anti-bassine sont d’ailleurs venus le soutenir devant le tribunal. Pour plusieurs militants interrogés par France Bleu, la justice a voulu faire un procès exemple pour faire la contestation.

Source: France Bleu