La campagne présidentielle de Valérie Pécresse visée par une deuxième enquête

July 28, 2023
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Une enquête préliminaire, portant sur des soupçons d’abus de bien social autour de commissions destinées à la location d’un siège pour la campagne présidentielle de Valérie Pécresse, a été ouverte par le parquet de Paris, a annoncé celui-ci vendredi 28 juillet, confirmant des informations de Mediapart. D’après le site d’information, l’enquête porte sur les « conditions de location d’un des deux sièges de campagne de Mme Pécresse et les prestations du cabinet de conseil Jones Lang LaSalle (JLL) », qui « a facturé fin 2021 62 400 euros d’honoraires pour la recherche et la négociation des locaux ».

« Suite au signalement de la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP) relatif aux comptes de campagne de Mme Pécresse, une enquête préliminaire des chefs d’abus de confiance et de recel d’abus de confiance a été confiée à la direction régionale de la police judiciaire (DRPJ) », a confirmé le ministère public. « Les investigations sont en cours », a-t-il précisé.

Dans sa décision du 14 décembre 2022 relative au compte de campagne de Mme Pécresse, publiée au Journal officiel à la fin de janvier 2023, la CNCCFP s’est interrogée au sujet de la réalité et de la portée « limitée » des prestations de JLL.

Les interrogations sont accrues par le fait que ces locaux appartenaient à un bailleur, Comet Group, qui avait déjà contracté avec le cabinet de conseil Lysios Public Affairs, dont l’un des associés, Patrick Stefanini, était directeur de campagne de Valérie Pécresse.

Déjà une première enquête sur des soupçons de détournement de fonds publics

Cette deuxième enquête, ouverte à une date inconnue après un signalement de la CNCCFP, vient s’ajouter à une autre, portant depuis septembre 2022 sur des soupçons de détournement de fonds publics pendant cette même campagne. Ce signalement, provenant cette fois de Julien Bayou, d’Europe Ecologie-Les Verts (EELV), avait été qualifié de « dénonciation calomnieuse » par l’entourage de Valérie Pécresse.

Le signalement du secrétaire national démissionnaire d’EELV, adressé le 19 avril au parquet, et dont l’Agence France-Presse a eu connaissance, visait également les infractions de financement illégal de campagne électorale, financement illégal de parti politique, abus de biens sociaux et/ou prises illégales d’intérêts.

La candidate Les Républicains, Valérie Pécresse, a consacré 14,3 millions d’euros pour un seul tour de scrutin, mais sans atteindre la barre des 5 % de voix, qui lui aurait permis d’obtenir le remboursement de ses frais de campagne. Après sa défaite, elle avait lancé un appel aux dons pour combler un trou de 5 millions d’euros.

Source: Le Monde