Athlétisme. Championnats de France : Sasha Zhoya enfin bien lancé après les blessures
Sasha Zhoya avait frappé un grand coup le 25 juin 2022. À Caen, le jour de ses 20 ans, le hurdleur avait décroché le titre de champion de France du 110 m haies, en 13’’17. Un temps canon pour sa première année chez les seniors.
Un an plus tard, le revoilà aux championnats de France Élite. Cette fois à Albi. Cette fois dans la peau du tenant du titre. Ce statut ne le perturbe pas. « Je suis forcément content de ce titre. Mais je me rappelle surtout que deux grands compétiteurs n’étaient pas à Caen : Wilhem Belocian et Pascal Martinot-Lagarde. Cette année, le niveau sera différent », prévient l’athlète du Clermont Athlé.
Il s’est blessé à l’orteil lors d’une séance d’escaliers
Sacré champion d’Europe espoirs, à Espoo, en Finlande, le 15 juillet dernier, Sasha Zhoya se présente tout de même en confiance. « Cette médaille d’or m’a donné un coup de boost. J’ai couru en 13’’22 en demi-finale, dans des conditions pas faciles, puis 13’’31 en finale en touchant des haies et avec des crampes au mollet. » Rassurant pour un garçon qui avait fait une croix sur la saison en salle, car perturbé par des blessures.
Sa hanche va mieux. Son orteil aussi. Car, en stage à Gainesville (Floride, États-Unis), avec son coach Ladji Doucouré et le n°1 des haies, l’Américain Grant Holloway, il s’était cassé l’orteil début mai lors d’une séance d’escaliers. Un frein dans sa reprise. « Ne pas être à 100 % et devoir gérer quand même les courses, ça fait partie du jeu. J’ai loupé la première partie de la saison estivale mais là, je suis bien lancé. »
Les Mondiaux de Budapest comme objectif
Zhoya, l’homme aux trois passeports (une mère Française, un père Zimbabwéen et une naissance à Perth, en Australie), compte bien aller aux Mondiaux de Budapest, en Hongrie (19-27 août). Vendu comme la pépite de l’athlé français, il sait que ça passera par une bonne performance, ce samedi. Car vu la densité du 110 m haies en France, il n’est pas le seul à avoir cet objectif.
Source: Ouest-France
