Tourisme : "C'est essentiellement la clientèle française qui manque" en PACA, selon le président du comité régional de tourisme
Alors que se termine le mois de juillet, le président du comité régional de tourisme Provence-Alpes-Côte d'Azur fait un premier bilan de la saison estivale. François de Canson parle d'une légère baisse de fréquentation, de l'ordre de 3%.
Le président du Comité régional de tourisme Provence-Alpes-Côte d’Azur, François de Canson, estime le 29 juillet sur franceinfo que "c'est essentiellement la clientèle française qui manque" cet été parmi les vacanciers, ce qui provoque "un léger tassement" de la fréquentation en juin et juillet.
franceinfo: Que donne la fréquentation touristique cet été ?
François de Canson, président du Comité régional de tourisme Provence-Alpes-Côte-d'Azur : Il faut se rappeler qu'on a eu un premier semestre qui a été meilleur que 2022, année de référence désormais. C'est vrai qu'on a un tassement sur juin et juillet. Il y a une légère baisse de 3%. On était à un taux d'occupation de 80% l'année dernière, on est cette année à 77%. C'est essentiellement la clientèle française qui manque, avec une baisse de 5%, alors que la clientèle européenne et internationale augmente de 2%.
C'est l'hôtellerie de plein air qui subit le plus cette baisse, de l'ordre de 12% dans les campings, alors que l'hôtellerie traditionnelle se maintient. Il nous manque une partie de la clientèle habituée du camping, notamment celle d'Ile-de-France et du Nord. Cette clientèle est allée plutôt sur la Bretagne et la Normandie est restée dans le Nord. Ils ont choisi la proximité. C'est certainement le pouvoir d'achat et l'inflation qui les ont conduits à rester un peu plus près de chez eux.
Vous n'évoquez pas la fraicheur dans ces régions : le réchauffement climatique vous prive-t-il d'une partie des clients en PACA ?
Je pense qu'il faut raison garder. On voit que les Français recommencent à partir à l'étranger. Ils vont au Maroc, en Tunisie, en Espagne. Ils cherchent aussi le low cost. Dans ces régions, il fait particulièrement chaud, donc je crois que la canicule est un faux problème.
Il faut quand même adapter les villes au réchauffement climatique?
C'est très important. On a le premier budget vert d'Europe, on a une campagne de promotion, on plante 5 millions d'arbres en région Sud, on fait tout pour que nous puissions créer des îlots de fraîcheur et faire en sorte que chez nous, l'adaptation aux changements climatiques soit une priorité. Notre région est prête à réguler le tourisme. C'est ce que nous faisons depuis maintenant de nombreuses années. On fait en sorte de trouver des adaptations pour que les gens soient bien chez nous. On travaille avec Waze, le leader mondial de la géolocalisation. On est capable de dire en temps réel la situation dans les parcs naturels régionaux. On régule le trafic sur les îles. On fait la même chose dans les calanques à limiter à 400 personnes. Autrement dit, on met des quotas. On fait en sorte de réguler au maximum pour que tout le monde y trouve son compte.
Comment s'annonce le mois d'août ?
Les niveaux de réservations sont très bons. Ils sont surtout excellents sur le mois de septembre. Cela devrait devrait nous permettre de réaliser la saison au moins identique à 2019, qui était déjà une excellente saison, et de nous rapprocher fortement de 2022. Moi, je suis très optimiste, j'ai même envie de dire qu'on va le dépasser.
On développe un tourisme à l'année. On parle de l'oeno-tourisme, du vélo-tourisme, du tourisme d'histoire, du tourisme spirituel. On fait en sorte que les gens aient envie de venir chez nous toute l'année et je crois que quand on fera le bilan, il faut le prendre sur l'année. On verra qu'il sera encore extrêmement positif.
Source: franceinfo